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L'ancien Premier ministre Omar Karamé est décédé

L'ancien Premier ministre Omar Karamé. Photo d'archives AFP

Premier ministre à deux reprises, notable de Tripoli, héritier d'une grande famille politique sunnite libanaise, Omar Abdelhamid Karamé s'est éteint dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 80 ans. Sa famille a annoncé son décès, des "suites d'une longue maladie", dans un communiqué.

Omar Karamé, né le 7 septembre 1934 à Tripoli (Liban-Nord), débute sa carrière politique en novembre 1989 en devenant ministre de la Culture et de l'Education, jusqu'au 24 décembre 1990, au sein du gouvernement de Sélim el-Hoss, sous la présidence d'Elias Hraoui. Le 24 décembre 1990, M. Karamé devient Premier ministre toujours sous la présidence d'Elias Hraoui. Mais il démissionne le 13 mai 1992 sous la pression de la rue qui proteste contre la cherté de la vie, en raison notamment de l'effondrement de la livre libanaise pendant la guerre. Longtemps, M. Karamé laissera entendre que ces manifestations ont été instrumentalisées par Rafic Hariri et l'ancien président Hraoui. Cette même année, il devient député de Tripoli, puis est réélu en 1996 et en 2000.

Le 26 octobre 2004, Omar Karamé, considéré politiquement comme pro-syrien, est à nouveau nommé Premier ministre par le président Emile Lahoud afin de remplacer l'ancien Premier ministre démissionnaire Rafic Hariri, qui sera assassiné lors d'un attentat le 14 février 2005. Rapidement, il est accusé par le 14 Mars anti-syrien de vouloir retarder les législatives de 2005 prévues en mai et de ne pas être engagé dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri. Alors qu'il a qualifié les leaders du 14 Mars de "traitres", l'opposition anti-syrienne l'accuse d'"incitations à la violence". Sous la pression de la rue et après une vibrant discours au Parlement de Bahia Hariri, sœur du défunt Rafic Hariri, il démissionne le 28 février 2005. "Soucieux que le gouvernement ne devienne pas un obstacle pour le bien du pays, j'annonce la démission du gouvernement que j'ai eu l'honneur de diriger", déclare-t-il devant le Parlement.

Quelques jours plus tard, le 10 mars, il est toutefois de nouveau chargé par le président Lahoud de former un gouvernement d'union nationale de transition afin d'assurer les élections parlementaires dans les délais constitutionnels et de faire voter une nouvelle loi électorale. La coalition anti-syrienne refuse néanmoins de siéger aux côtés de ministres pro-syriens. Échouant à remplir sa mission, Omar Karamé se récuse le 13 avril et, dans la foulée, renonce à se présenter aux législatives de 2005. Il sera toutefois candidat aux législatives de 2009, mais échouera à se faire élire.

La carrière politique de M. Karamé s'est inscrite dans celle de ses proches. Son père, Abdelhamid, figure éminente de l'Indépendance en 1943, et son frère, Rachid, assassiné dans un attentat en 1987, ont tous deux été Premiers ministres avant lui. Samir Geagea, leader des Forces libanaises, a été condamné à la prison à vie pour le meurtre de Rachid Karamé, avant d'être amnistié le 18 juillet 2005 par les députés.

 

M. Karamé était père de quatre enfants, deux filles et deux garçons, dont Fayçal, qui a été ministre des Sports dans le gouvernement de Nagib Mikati.

 

 

Premier ministre à deux reprises, notable de Tripoli, héritier d'une grande famille politique sunnite libanaise, Omar Abdelhamid Karamé s'est éteint dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 80 ans. Sa famille a annoncé son décès, des "suites d'une longue maladie", dans un communiqué.
Omar Karamé, né le 7 septembre 1934 à Tripoli (Liban-Nord), débute sa carrière politique en...

commentaires (2)

ALLAH YIR7AMOU.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 33, le 02 janvier 2015

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Commentaires (2)

  • ALLAH YIR7AMOU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 33, le 02 janvier 2015

  • Paix a son ame issue d'une grande famille Sunnite de Tripoli , par difference des lignees opportunistes qui cherchent a occuper le terrain sans aucune competence pour le faire . La famille Karame n'oublie pas , le vote des deputes sunnites pour un president de la Republique en a assez dit sur l'integrite de cette famille digne.

    FRIK-A-FRAK

    08 h 08, le 02 janvier 2015

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