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En 2009, la CIA évoquait l'effet "limité" des opérations ciblées en Afghanistan

Les opérations des Etats-unis contre des "cibles de grande valeur" (HVT, high-value targets), comme les frappes de drones contre des responsables d'el-Qaëda, ont eu un effet "limité" contre les talibans en Afghanistan, estimait la CIA dans un rapport daté du 7 juillet 2009, publié jeudi par le site Wikileaks.
Ces opérations ont contribué de manière "modérée" à la lutte contre les leaders d'el-Qaëda en Irak, ajoutait l'agence américaine de renseignement dans le tableau récapitulatif de son rapport intitulé "Comment faire des opérations contre les cibles de grande valeur un outil efficace de la contre-insurrection".


"La coalition a mené des efforts soutenus depuis 2001 pour cibler des responsables talibans, mais l'influence limitée du gouvernement (afghan) en dehors de Kaboul a entravé l'intégration des efforts visant des HVT aux autres éléments militaires et non militaires de la contre-insurrection", affirmait la CIA dans son rapport.
"L'utilisation par les hauts responsables talibans du Pakistan comme un sanctuaire a aussi compliqué les efforts de ciblage des HVT". Sans compter que les talibans "ont une très grande capacité à remplacer leurs responsables perdus", soulignait la CIA.


En Irak, el-Qaëda a d'abord perdu plusieurs de ses responsables et de nombreux émirs mais "ces pertes n'ont pas beaucoup ralenti l'élan d'el-Qaëda".
Mais des opérations contre des HVT en 2007 se sont ensuite ajoutées aux actions de la coalition et des sunnites irakiens, ce qui a "contribué à son déclin depuis", estimait la CIA.


L'agence américaine, qui a également évalué ces opérations dans plusieurs pays (Pérou, Colombie, Irlande du Nord, Algérie, Sri-Lanka, Israël pour l'OLP et le Hamas), a reconnu qu'elles ont eu des effets "positifs", "sapant l'efficacité" des insurgés, réduisant leurs soutiens, divisant leur mouvement ou altérant leur stratégie en faveur du gouvernement du pays concerné.
Mais l'agence a aussi admis que ces opérations ont des effets "négatifs" car elles peuvent "augmenter le niveau de soutien" aux insurgés, et faire que le gouvernement du pays concerné "néglige d'autres aspects de sa stratégie" contre les rebelles. Ces opérations altèrent aussi la stratégie des rebelles de telle manière qu'ils en sortent "favorisés". Elles "renforcent les liens d'un groupe armé avec les habitants" ou "radicalisent" les responsables restants.


Le président américain Barack Obama, arrivé au pouvoir en janvier 2009, a multiplié depuis ces opérations controversées, menées par des bombardements aériens ou des tirs de drones, comme dans le nord-ouest du Pakistan.
Wikileaks est à l'origine de la diffusion en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques américains et 500 000 rapports militaires classés "secret défense".

Les opérations des Etats-unis contre des "cibles de grande valeur" (HVT, high-value targets), comme les frappes de drones contre des responsables d'el-Qaëda, ont eu un effet "limité" contre les talibans en Afghanistan, estimait la CIA dans un rapport daté du 7 juillet 2009, publié jeudi par le site Wikileaks.Ces opérations ont contribué de manière "modérée" à la lutte contre les...