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La capsule Orion réussit son baptême de l'espace, premier pas vers Mars

"Nous vivons un moment exaltant car un succès de ce test nous rapproche du moment où nous mettrons des humains sur la planète rouge".

La Nasa a lancé avec succès, vendredi 5 décembre 2014, sa capsule non habitée Orion, premier vaisseau américain depuis Apollo qui pourra transporter des astronautes au-delà de l'orbite terrestre. Joe Raedle/Getty Images/AFP

La Nasa a lancé avec succès vendredi sa capsule non habitée Orion, premier vaisseau américain depuis Apollo qui pourra transporter des astronautes au-delà de l'orbite terrestre, franchissant une première étape vers la conquête de Mars.

"Je pense que c'est un grand jour pour le monde et tous ceux qui connaissent et aiment l'espace", a déclaré le patron de la Nasa, Charles Bolden un ancien commandant de bord de la navette spatiale. "Nous vivons un moment exaltant car un succès de ce test nous rapproche du moment où nous mettrons des humains sur Mars".

Lancée peu après le lever du soleil de Cap Canaveral en Floride à bord d'une fusée Delta IV, Orion a effectué parfaitement sa mission, se posant à 16h29 GMT freinée par trois immenses parachutes, après un vol de quatre heures et 24 minutes dans le Pacifique à mille kilomètres à l'ouest des côtes mexicaines de la Basse Californie.

Orion a fait deux fois le tour de la Terre, la deuxième fois à 5 800 km d'altitude, soit près de quatorze fois la distance de la Station spatiale internationale du sol (420 km).
Lors de son périple le vaisseau de 8,6 tonnes a traversé à deux reprises, en montant et en redescendant, la ceinture de radiations de Van Allen, zone de la magnétosphère entourant l'équateur magnétique et contenant une grande densité de particules énergétiques.

Après avoir atteint la plus haute altitude de son périple, la capsule s'est détachée du deuxième étage de Delta IV et du module de service pour préparer son retour dans l'atmosphère terrestre.
Etant donné l'orbite sur laquelle Orion évoluait, la capsule a effectué son entrée dans l'atmosphère terrestre à plus de 32 000 km/h, soit 83% de la vitesse normale d'un vaisseau revenant de la Lune.
Après son amerrissage, Orion a été hissée sur le pont du USS Anchorage, un navire de transport amphibie, qui la transportera jusqu'au port de San Diego en Californie.

 

(Lire aussi : « Philae n'aura pas d'impact sur notre quotidien, mais nous aidera à comprendre le monde »)



Ce vol était principalement destiné à tester le bouclier thermique du vaisseau, qui doit résister à des températures de 2 200 degrés, ainsi que ses parachutes et ses ordinateurs de bord. Il y a aussi 1 200 capteurs à bord pour mesurer les vibrations, les radiations, le niveau de bruit et la température.
Les premières données analysées par la Nasa montrent que le bouclier thermique a très bien fonctionné.

 

Joe Raedle/Getty Images/AFP

 

Premier voyage vers Mars vers 2030
Les futures missions d'Orion dépendront du développement en cours d'un nouveau lanceur de très grande capacité, le "Space Launch System" (SLS).
Au total, la Nasa a dépensé à ce jour 9,1 milliards de dollars pour financer le projet Orion dont 370 millions pour ce vol d'essai. Ensemble, Orion et le SLS devraient coûter au total de 19 à 22 milliards de dollars, selon la Nasa.

Le prochain vol d'Orion, toujours non-habité, est prévu seulement en 2018 à bord de la fusée SLS dont ce sera le premier vol. Le vaisseau sera alors attaché au module de service que doit fabriquer l'Agence spatiale européenne (ESA).

 

(Lire aussi : Le vaisseau spatial SpaceShipTwo de Virgin Galactic s'est écrasé)


Orion, capable dans sa version actuelle de transporter quatre astronautes pour des missions de 21 jours maximum, fera son premier vol habité normalement en 2021, avec peut-être un survol de la Lune.
Ensuite, parmi les missions envisagées par la Nasa figure une visite à un astéroïde qui aura été "remorqué" par un vaisseau automatique pour être placé sur une orbite stable près de la Lune.

Et dans les années 2030, l'agence spatiale parle d'un premier voyage vers Mars, un projet qui reste flou vu les contraintes budgétaires qui ont gelé le budget de la Nasa.
"Orion est seulement la première étape vers la création des capacités permettant d'aller un jour sur la planète rouge", souligne John Logsdon, ancien directeur du Space Policy Institute à Washington.

Le dernier vol d'un vaisseau habité américain au-delà de l'orbite terrestre remonte à la mission Apollo 17 en décembre 1972, qui a été l'ultime fois où des hommes ont posé le pied sur la Lune.

 


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commentaires (3)

Pendant ce temps, à Qôôôm en Per(s)cée, ses mollâhs arriérés de même per(s)cés, discutent à l'infini essentiellement du sexe des Djinns.... seulement si "sunnites" ; yâ hassirtîîîh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 17, le 06 décembre 2014

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Commentaires (3)

  • Pendant ce temps, à Qôôôm en Per(s)cée, ses mollâhs arriérés de même per(s)cés, discutent à l'infini essentiellement du sexe des Djinns.... seulement si "sunnites" ; yâ hassirtîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 17, le 06 décembre 2014

  • CERTAINS DÉPASSANT L'AIGUILLE DU TEMPS ET DE LEUR ÈRE S'ACHEMINENT VERS MARS... ET D'AUTRES REVERSANT L'AIGUILLE S'ACHEMINENT VERS LES TEMPS OBSCURS DE L'HISTOIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 51, le 05 décembre 2014

  • Et entretemps, certains s'envolent a la vitesse Mach 69 vers l'age de pierre ... C'est rigolo !

    Remy Martin

    19 h 25, le 05 décembre 2014

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