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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Prolongation des discussions à défaut d’un accord entre les 5+1 et l’Iran

Les experts sont divisés sur le fait de savoir si cette prolongation de sept mois fragilise ou non la conclusion d'un accord.

À défaut de pouvoir s’entendre sur un accord complet, les chefs de la diplomatie des 5+1 et de l’Iran ont décidé de prolonger les négociations pour une durée de sept mois. Leonhard Foeger/Reuters

L'Iran et les grandes puissances ont manqué hier une rare occasion de conclure un accord sur le dossier nucléaire, un revers à l'issue duquel Washington et Téhéran ont assuré que rien n'était perdu.
Le président iranien Hassan Rohani a même affirmé que les négociations, dont son pays a tant besoin pour relancer son économie, aboutiraient à un accord définitif à l'issue du nouveau délai, fixé au 1er juillet 2015. Les dernières discussions à Vienne ont permis de « régler la plupart des différends », a affirmé ce dirigeant modéré, qui avait été avare de ses paroles ces derniers jours. Comme en écho, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a évoqué « des progrès importants ».

 

(Lire aussi : Victoire diplomatique pour Obama en cas d'accord sur le nucléaire iranien)

 

Après sept jours de pourparlers frénétiques à Vienne entre les sept pays concernés, sous l'égide de la négociatrice de l'Union européenne Catherine Ashton, les positions sur l'enrichissement d'uranium par l'Iran et les sanctions occidentales contre Téhéran sont encore irréconciliables. Ce sont les deux points cruciaux d'un règlement politique complet. Pourtant, une ultime réunion hier du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif avec ses homologues américain John Kerry, chinois Wang Yi, français Laurent Fabius, britannique Philip Hammond, russe Sergueï Lavrov et allemand Frank-Walter Steinmeier n'a servi qu'à entériner l'échec de leurs efforts et à valider le principe d'une prolongation. Ce résultat, qui préserve les chances du dialogue, est aussi un échec par rapport à l'ambition longtemps proclamée de clore le dossier hier soir. Il risque de renforcer les intransigeants qui, à Washington et à Téhéran surtout, contestent l'intérêt de négocier.

 

(Repère : Nucléaire iranien : plus de dix ans de crise)

 

Sept mois de plus
La République islamique et le « 5+1 » vont désormais prolonger de sept mois l'accord intérimaire signé il y a un an à Genève, qui avait permis de lancer la négociation. Leur nouveau plan prévoit une première période « politique » d'environ trois mois, suivie d'une phase d'affinage des détails jusqu'en juin. Et comme c'était déjà le cas depuis un an, l'Iran va bénéficier d'un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois (564,2 millions d'euros) pendant cette période, et s'abstiendra en échange d'une partie de ses activités nucléaires. « Nous serions stupides d'abandonner », a pour sa part assuré John Kerry en anticipant les réactions négatives à l'absence d'accord. Le secrétaire d'État américain a insisté devant la presse pour obtenir le soutien du Congrès américain, où siègent de nombreux parlementaires sceptiques envers la politique étrangère du président Barack Obama. Cependant, M. Kerry a admis que la négociation serait toujours « difficile » et a averti que le plan pourrait être remis en cause au printemps, si la phase « politique » des négociations ne permettait pas d'avancées suffisantes.

 

(Lire aussi : Rohani joue sa crédibilité dans les négociations avec l’Occident)


En outre, la prolongation des pourparlers sera délicate politiquement pour Hassan Rohani et Barack Obama, tous deux aux prises avec ce que l'analyste Kelsey Davenport appelle « les durs qui, à Washington comme à Téhéran, veulent saboter l'accord ».
Cela dit, Ali Vaez, un autre expert officiant pour l'International Crisis Group, estime quant à lui que la négociation entre l'Iran et les grandes puissances est devenue « trop importante pour échouer ». Interrogé sur l'échec enregistré à Vienne, il a jugé que « ce qu'il y a de plus important dans ces négociations est intact, à savoir la volonté politique forte des deux côtés de voir ce dossier résolu ».
Enfin, l'Union européenne devrait continuer de geler certaines de ses sanctions économiques contre l'Iran, d'après des sources concordantes.

 

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commentaires (3)

« le souci de l'Occident, c'est le rôle stratégique du peuple historique d'Iran dans l'avenir du Moyen-Orient, et le Sud-est d'Asie », a affirmé, le célèbre journaliste britannique, Robert Fisk, dans un entretien avec le quotidien « Independent ». « L'accord nucléaire, s'il est acquis, transformera l'Iran en « gendarme de la région ». Quel qu'en soient les résultats des négociations entre l'Iran et les 5+1, l'Iran restera le plus puissant pays de la région et les investisseurs devront accourir dans ce pays ». « En cas d'accord nucléaire, l'Iran se transformera de nouveau en gendarme de la région », a-t-il prétendu. Et Robert Fisk de poursuivre : « l'Iran de l'époque du shah était l'allié d'Israël et de l'Occident, qui réprimait, violemment, son propre peuple. Aujourd'hui, l'Iran est l'allié de l'Irak, de la Syrie et du Hezbollah libanais dans la région ». « le principal problème des Etats-Unis et de leurs alliés avec l'Iran est dû au rôle géostratégique du grand peuple iranien dans la région du Moyen-Orient et du Sud-est d'Asie », a-t-il ajouté. On devrait parler de 5+1(+1 invisible , usurpateur)

FRIK-A-FRAK

14 h 23, le 25 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • « le souci de l'Occident, c'est le rôle stratégique du peuple historique d'Iran dans l'avenir du Moyen-Orient, et le Sud-est d'Asie », a affirmé, le célèbre journaliste britannique, Robert Fisk, dans un entretien avec le quotidien « Independent ». « L'accord nucléaire, s'il est acquis, transformera l'Iran en « gendarme de la région ». Quel qu'en soient les résultats des négociations entre l'Iran et les 5+1, l'Iran restera le plus puissant pays de la région et les investisseurs devront accourir dans ce pays ». « En cas d'accord nucléaire, l'Iran se transformera de nouveau en gendarme de la région », a-t-il prétendu. Et Robert Fisk de poursuivre : « l'Iran de l'époque du shah était l'allié d'Israël et de l'Occident, qui réprimait, violemment, son propre peuple. Aujourd'hui, l'Iran est l'allié de l'Irak, de la Syrie et du Hezbollah libanais dans la région ». « le principal problème des Etats-Unis et de leurs alliés avec l'Iran est dû au rôle géostratégique du grand peuple iranien dans la région du Moyen-Orient et du Sud-est d'Asie », a-t-il ajouté. On devrait parler de 5+1(+1 invisible , usurpateur)

    FRIK-A-FRAK

    14 h 23, le 25 novembre 2014

  • LES CINQ + UN = SIX... RÉALISENT-ILS QU'ILS SONT MENÉS EN BÂTEAU... ET BIENTÔT, L'HÉBÉTUDE AIDANT, SUR UN SOYOUZ PER(C)SÉ AVEC POUR COMMANDANT L'IMAM ROHANI ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 43, le 25 novembre 2014

  • Prolongation de sept mois du nié-nié-nié nucléaire irano-5+1 ! Hiiiiii ! Pour les bloqueurs sans pudeur que ce nié-nié-nié "inspire", l'élection présidentielle au Liban est renvoyée aux calendes grecques !

    Halim Abou Chacra

    05 h 23, le 25 novembre 2014

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