Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Rassemblement à Téhéran pour affirmer le droit de l'Iran au nucléaire

Environ 200 personnes se sont rassemblées dimanche à Téhéran pour réaffirmer le droit "absolu" de l'Iran à l'énergie nucléaire et refuser toute concession dans les négociations avec les grandes puissances, qui semblaient dans l'impasse à Vienne.
La manifestation, l'une des rares autorisées par le régime récemment, a eu lieu devant le réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, un site sécurisé normalement interdit aux médias.
Les manifestants, en majorité des étudiants, arboraient des pancartes où était inscrit: "L'énergie nucléaire est notre droit absolu", "Pas d'arrêt sur la voie du progrès" ou "Les sanctions n'ont pas d'effet".
Cette manifestation intervient alors que l'Iran et le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-uni, Russie et Allemagne), malgré cinq jours de négociations intensives à Vienne, peinent à s'accorder sur un accord complet avant la date butoir de lundi soir, rendant aussi incertain un accord de principe.
Un accord intérimaire signé à Genève en novembre 2013 a gelé une partie des activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions internationales, de façon à offrir un cadre favorable aux négociations.
En l'absence d'accord d'ici dimanche soir, l'Iran envisage toutefois de prolonger l'accord de Genève de six à douze mois pour parvenir à un accord définitif.
L'un des organisateurs de la manifestation a critiqué le président modéré Hassan Rohani et le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif qui mène les discussions à Vienne, affirmant que les deux responsables "ne savent pas comment conduire la diplomatie".
Une manifestante portait une pancarte indiquant "Les centrifugeuses ne marchent pas, l'économie non plus", en référence à un slogan de campagne de M. Rohani qui prônait un dialogue avec l'Ouest pour relancer l'économie du pays.
"Je veux montrer mon soutien aux négociateurs" tout en protestant "contre le processus des négociations", a nuancé un étudiant de l'Université Sharif, Hamed Tamanaie. "Les sanctions ne doivent pas être suspendues mais complètement levées".
Comme d'autres manifestants, l'étudiant portait une blouse blanche en mémoire des quatre scientifiques nucléaires tués à Téhéran entre 2010 et 2012. L'Iran a accusé Israël et les Etats-Unis d'avoir commandité ces assassinats.
Une autre manifestante, étudiante en médecine, s'est dit "pessimiste concernant les Américains et ces négociations". "Nous voulons un accord par lequel, si nous donnons quelque chose, nous recevons quelque chose en échange, et ce que nous voulons c'est la levée de toutes les sanctions".
A Téhéran la presse conservatrice semblait toutefois convaincue d'un échec des discussions.
Les discussions avec le "5+1 ne produiront aucun résultat", pronostiquait dimanche le quotidien ultraconservateur Kayhan dans son éditorial, en dénonçant la volonté de Washington et ses alliés de "lutter contre la puissance ascendante de l'Iran islamique".
"Parvenir à un accord qui mettrait fin à 12 ans de crise n'est pas seulement exagéré. C'est impossible", expliquait-il.
Le journal réformateur Shargh, était lui plus optimiste. "Même si aucun accord n'est signé lundi, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de résultat ou que les négociations sont dans l'impasse", affirme le quotidien, car le programme nucléaire iranien a fait des progrès et "il n'y aura pas de retour en arrière".

Environ 200 personnes se sont rassemblées dimanche à Téhéran pour réaffirmer le droit "absolu" de l'Iran à l'énergie nucléaire et refuser toute concession dans les négociations avec les grandes puissances, qui semblaient dans l'impasse à Vienne.La manifestation, l'une des rares autorisées par le régime récemment, a eu lieu devant le réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, un...