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Réfugiés mineurs: les pays riches doivent les éduquer, selon les jésuites

Un haut-responsable des jésuites a fustigé jeudi à Rome les obstacles à l'éducation des enfants de réfugiés sans papiers dans les pays développés, estimant que les législations étaient parfois déficientes ou pas toujours respectées.

"Parfois les lois, même dans les pays les plus riches, sont de grands obstacles" pour l'accès de ces enfants sans papiers aux écoles, a regretté le père Adolfo Nicolas, supérieur général des jésuites, lors du 34ème anniversaire de la création du Service jésuite pour les réfugiés (JRS). Et même "quand la loi prévoit cet accès, la réalité est bien différente", a-t-il remarqué.

La nécessité de l'éducation est d'autant plus grande pour ces enfants que parfois "leurs parents décident de ne pas entrer dans la culture" du pays où ils ont immigré, a-t-il souligné. Le directeur international du JRS, le père Peter Balleis, a estimé à 52 millions, "selon des estimations prudentes", le nombre des immigrés forcés dans le monde, "soit un chiffre trois fois supérieur à celui de 1980", quand le père Aruppe, en pleine urgence des "boatpeople" vietnamiens, avait décidé de fonder le JRS. "C'est aussi un nombre plus élevé que celui enregistré dans les derniers moments dramatiques de la Deuxième Guerre mondiale et la période qui a immédiatement suivi", a-t-il relevé.

Le père Camillo Ripamonti, président du Centre italien jésuite pour les réfugiés, "Astalli", a jugé "plus que jamais hésitante et contradictoire" la réponse de l'Europe à l'afflux d'immigrés clandestins. "Les intérêts économiques semblent prévaloir sur tout le reste", a-t-il dénoncé.


Le "pape noir" --surnom donné au supérieur des jésuites dont est membre le pape François-- a rappelé aux pays les plus riches qu'au long de l'histoire "tout pays a reçu à un moment de l'aide d'un autre pays" et qu'aucun pays ne peut non plus se prétendre "monoculturel".

Un haut-responsable des jésuites a fustigé jeudi à Rome les obstacles à l'éducation des enfants de réfugiés sans papiers dans les pays développés, estimant que les législations étaient parfois déficientes ou pas toujours respectées.
"Parfois les lois, même dans les pays les plus riches, sont de grands obstacles" pour l'accès de ces enfants sans papiers aux écoles, a regretté le...