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Moyen Orient et Monde - Espace

« Philae n’aura pas d’impact sur notre quotidien, mais nous aidera à comprendre le monde »

Au milieu de l'effervescence mondiale, deux experts libanais répondent aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

Une vue de la surface de la comète. Esa/Rosetta/Philae/Civa/AFP

C'est un évènement historique et « monumental » qui secoue la communauté scientifique, mais aussi le monde entier : il mesure 1m3 replié, pèse 100 kilogrammes et s'appelle Philae. Il ne faudra pas oublier son nom parce qu'il a toutes les possibilités d'annoncer des choses de la plus haute importance d'ici à très peu de temps sur le monde qui nous entoure. Et après plusieurs heures de tension et d'émotions, le verdict est finalement tombé : le petit robot s'est bel est bien posé sur la comète Tchouri. « L'étude d'une comète a est une clé essentielle pour comprendre le système solaire », confie, euphorique, Roger Hajjar, astronome libanais et professeur à la NDU, à L'Orient-Le Jour. Il faut rappeler que l'atterrissage sur une comète est une première dans l'histoire de l'exploration spatiale, fruit d'une aventure qui a commencé il y a vingt ans déjà.


En attendant, force est de constater que l'Europe a démontré qu'elle était tout à fait capable de s'affirmer dans le club très fermé et très huppé des conquérants de l'espace, et qu'elle joue un rôle de leader grâce à des financements colossaux, mais aussi par les compétences de son équipe scientifique. On a l'habitude des découvertes spectaculaires de la Nasa, or aujourd'hui, c'est l'Agence spatiale européenne (Esa) qui fait ses preuves. Une telle mission et un tel progrès ont eu un coût conséquent pour l'Europe : 1,4 milliard d'euros. L'Europe et la Nasa travaillent-elles ensemble ? « Nous sommes les premiers à l'avoir fait, et c'est cela qui restera pour toujours », a fièrement déclaré Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Esa. Selon Roger Hajjar, « l'Europe s'affirme en faisant cette révélation. D'ailleurs, l'Europe et la Nasa ont eu beaucoup de projets communs ». D'après Marc Bou Zeid, étudiant en astrophysique, « ce n'est pas un progrès pour l'Europe seulement, mais également pour le monde entier. Il y a toujours eu de la concurrence entre eux, mais ils s'aident car ils ont des projets communs ».

 

 (Repère : La sonde spatiale déchiffreuse de comète et glaneuse de premières)

 


Il ne s'agit pas pour autant de pavoiser en s'imaginant que cette véritable épopée aura des répercussions directes sur le quotidien des Terriens. « Il n'y aura aucune influence directe, mais cela pourrait nous aider, grandement, à comprendre le monde », a confié Marc Bou Zeid. Roger Hajjar a ajouté que les résultats auront des effets « sur le long terme », que grâce à tout cela, « des suppositions ou des hypothèses sur certains sujets pourraient être confirmées ou pas ». Le scientifique faisait notamment allusion au sol de la comète et à sa composition.


En revanche, même si les découvertes historiques de ce genre tardent à voir le jour de par les défis technologiques et les aléas des financements en tout genre, le fait d' « imager une comète est juste historique car les études pourront être plus approfondies », explique l'astronome.

 

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