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Moyen Orient et Monde

Des centaines de milliers de doses de vaccins prévues pour l’Afrique

Alors que le maire de New York a annoncé hier que sa ville est « complètement préparée » pour faire face à Ebola et qu' « il n'y a pas de raison de s'inquiéter », l'OMS affirmait que des tests sur des vaccins contre le virus Ebola seront menés si possible en décembre prochain en Afrique occidentale.
La directrice générale adjointe de l'organisation, le Dr Marie-Paule Kieny, a déclaré que des centaines de milliers de doses de vaccins sont déjà prévues pour l'Afrique occidentale d'ici à la fin du 1er semestre 2015. Au cours d'une conférence de presse virtuelle, le Dr Kieny a également précisé que des tests sont actuellement en cours aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Mali, et que d'autres devraient commencer prochainement, notamment en Suisse et en Allemagne. « Cinq vaccins au moins suivent de près et seront testés dans les premiers mois de 2015 », a ajouté Mme Kieny. Parmi ceux-ci figure un produit de Johnson & Johnson qui devrait être expérimenté en janvier. Les chercheurs sont de même en train de tester en milieu hospitalier deux produits des laboratoires GlaxoSmithKline et NewLink Genetics. Les experts veulent mener de nombreux tests au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée en vue d'établir vers avril 2015 le degré d'efficacité de ces vaccins expérimentaux.
En réaction à ces déclarations de l'OMS, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a demandé que les personnels de santé soient concernés en priorité par les vaccins et les traitements contre Ebola. « Les plans pour obtenir des vaccins et des traitements aux personnels de santé exposés doivent être rapidement mis en œuvre, il faut des investissements significatifs pour accélérer ce processus », a indiqué MSF dans un communiqué.
Selon une étude publiée dans le journal médical The Lancet, l'épidémie pourra faire jusqu'à 90 000 morts et infecter 171 000 personnes d'ici à la mi-décembre rien qu'au Liberia si les efforts ne sont pas intensifiés pour contrôler la maladie.
En attendant, le Mali a enregistré son premier décès, une fillette de 2 ans venue de Guinée voisine avec sa grand-mère et tombée malade le 20 octobre. L'OMS a averti qu'elle avait circulé en car avec les symptômes, alors qu'elle était contagieuse, et que bon nombre de voyageurs pouvaient avoir de ce fait été exposés au virus. Alors que quarante-trois personnes, dont dix ayant soigné la petite fille, sont sous surveillance, le gouvernement malien a assuré hier que le pays était bien préparé pour le circonscrire, sans parvenir à dissiper les inquiétudes de la population. En Côte d'Ivoire, limitrophe de la Guinée et de la Sierra Leone, mais parvenue jusqu'à présent à échapper à la contamination, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé qui serait entré clandestinement dans le pays était activement recherché.
En attendant, et face à la rapidité de la progression du virus, l'Union européenne « va augmenter son aide financière à un milliard d'euros pour combattre Ebola », a annoncé hier sur Twitter le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, lors d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement à Bruxelles. La contribution européenne s'établissait jusque-là autour de 600 millions. Le nouveau commissaire européen aux Affaires humanitaires, le Chypriote Christos Stylianides, va coordonner la riposte européenne. De son côté, pour éviter tout risque de propagation, la France va étendre ses contrôles à « tous les modes de transport », y compris maritime, a déclaré le président François Hollande lors d'une conférence de presse au Sommet européen de Bruxelles.
La société civile apporte également sa pierre à l'édifice. Une petite société japonaise a annoncé hier qu'elle allait offrir 10 000 masques de protection aux pays africains touchés. Et aux États-Unis, le cofondateur de Microsoft, le milliardaire et philanthrope américain Paul Allen, a annoncé jeudi qu'il portait ses dons pour combattre Ebola à 100 millions de dollars.

Alors que le maire de New York a annoncé hier que sa ville est « complètement préparée » pour faire face à Ebola et qu' « il n'y a pas de raison de s'inquiéter », l'OMS affirmait que des tests sur des vaccins contre le virus Ebola seront menés si possible en décembre prochain en Afrique occidentale.La directrice générale adjointe de l'organisation, le Dr Marie-Paule Kieny, a...

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