Brèves

Chine
Des condamnés forcés à parader en public
Au moins huit délinquants et 16 « suspects » ont été forcés à parader en Chine devant 5 000 « spectateurs », selon un procédé rappelant les heures noires de la « Révolution culturelle » à l'époque maoïste et vivement critiqué hier dans la presse officielle. À l'heure où les autorités communistes vantent les mérites du « gouvernement selon la loi », cette humiliation publique a été organisée par les autorités judiciaires et policières de Huarong, dans la province centrale du Hunan... alors que le procédé est en principe illégal depuis 1988. Juges, procureurs et policiers de Huarong ont assisté à la scène. Avant d'être condamnés à « diverses peines de prison », selon le quotidien officiel Global Times, les délinquants ont été promenés avec une pancarte accrochée au cou à l'arrière d'un camion portant des banderoles appelant à « punir sévèrement le vol ».

Japon
Le tout nouveau ministre de l'Industrie déjà dans la tourmente
À peine nommé, déjà sur la sellette : le nouveau ministre japonais de l'Industrie a reconnu hier des dépenses de fonds politiques dans un bar sadomaso, un nouveau scandale malvenu pour le Premier ministre Abe dont deux ministres ont déjà été balayés cette semaine. Selon les médias japonais, une structure de gestion d'argent pour Yoichi Miyazawa, titulaire depuis mardi du ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie (Meti) et sénateur de la circonscription de Hiroshima, a rapporté une dépense de 18 230 yens (135 euros) le 6 septembre 2010 dans cet établissement, où des filles se font ligoter avec des cordes par des clients. Pour rappel, les ministres de l'Industrie, Yuko Obuchi, et de la Justice, Midori Matsushima, ont démissionné lundi, moins de deux mois après leur nomination, emportées par des scandales sur fond d'utilisation inappropriée de financements politiques. L'ex-ministre de l'Industrie était notamment soupçonnée d'avoir dépensé entre 2007 et 2012 plus de 10 millions de yens sans aucun rapport avec ses activités politiques, notamment en produits de beauté.

Centrafrique
Au moins 30 tués dans une attaque de groupes armés dans le centre
Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d'autres blessées mardi et mercredi dans l'attaque d'un village de la région de Bakala par des individus armés, a indiqué hier une source à la Minusca, la mission de l'Onu en Centrafrique. La psychose de ces attaques a gagné la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka dont fait partie Bakala, a-t-on appris de même source. Plusieurs centaines de personnes ont fui pour rejoindre les camps de déplacés de Bambari, redoutant un regain de tension dans la ville.

Nigeria
Un groupe de 25 jeunes filles enlevées par Boko Haram
Des combattants de la secte islamiste Boko Haram auraient enlevé 25 jeunes filles lors d'une opération menée contre une localité reculée dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué des témoins, hier. L'un des habitants, qui a assisté à l'opération et a vu trois de ses filles être enlevées, et une habitante, dont deux filles ont été capturées, ont raconté que les ravisseurs sont arrivés de nuit et ont contraint toutes les femmes à les suivre avant de relâcher les plus âgées. Ce nouveau rapt des islamistes nigérians intervient alors que sont menées des négociations afin d'obtenir la libération de quelque 200 lycéennes enlevées par la secte en avril. Les négociations se déroulent au Tchad mais des doutes sont apparus sur la personnalité du négociateur de Boko Haram qui, selon un spécialiste, ne ferait pas partie du Conseil de la Choura de l'organisation et ne serait pas habilité à parler en son nom. De plus, au moins cinq personnes ont été tuées et douze blessées par l'explosion d'une bombe dans une gare routière dans le nord du Nigeria mercredi soir, a annoncé la police confirmant des témoignages d'habitants.

Arabie saoudite
La prison pour 4 femmes, coupables d'avoir préparé leurs enfants au jihad
La justice saoudienne a condamné à des peines de 6 à 10 ans de prison quatre femmes, accusées d'avoir préparé leurs enfants au jihad, selon l'agence officielle Spa, hier. Elles étaient également poursuivies pour « soutien à el-Qaëda », « entraînement au maniement des armes », « accession à des sites bloqués sur Internet » et « téléchargement de documents audiovisuels traitant des techniques de combat », a ajouté Spa. L'agence n'a pas précisé l'identité ou la nationalité des quatre femmes, mais a indiqué que la peine de prison de trois d'entre elles était assortie d'une interdiction de sortie du royaume, laissant entendre qu'elles sont saoudiennes.

Maroc
Une web-série pour décrire les « violences » homophobes
Un collectif de défense des minorités sexuelles, « Aswat » (« voix »), vient de lancer une web-série baptisée « Kaynine » (« on existe ») destinée à décrire les « violences » dont peuvent être victimes les homosexuels au Maroc, a-t-on appris hier auprès d'un des initiateurs du projet. « L'idée est de raconter la violence subie par les minorités sexuelles en diffusant un nouveau témoignage à chaque épisode », a expliqué Marwan Bensaïd, un des concepteurs du projet. « Nous ne demandons rien de plus que de traiter ces minorités sexuelles comme le reste de la société (...), en tant qu'humains et citoyens », a-t-il ajouté, appelant à un « débat » sur le sujet.

Coopération
Pékin veut approfondir sa collaboration militaire avec l'Iran
Pékin souhaite avoir des relations militaires plus étroites avec l'Iran, a déclaré hier le ministre chinois de la Défense, Chang Wangquan, au chef de la marine iranienne en visite en Chine. Le ministre a dit au contre-amiral iranien Habibollah Sayyari que les deux armées avaient « une bonne coopération en ce qui concerne les visites réciproques, la formation du personnel et dans d'autres domaines, ces dernières années », écrit l'agence de presse Chine nouvelle. « Chang a souligné que la Chine était désireuse d'approfondir avec l'Iran une coopération pragmatique et de renforcer les relations entre leurs armées », toujours selon l'agence.

Yémen
Appel à une journée de « colère » pour l'indépendance du Sud
Une coalition de groupes séparatistes du sud du Yémen a appelé ses partisans à une journée de « colère » aujourd'hui pour réclamer l'indépendance du Sud, un État indépendant avant 1990. Lancé par « le Haut Conseil du Mouvement révolutionnaire pacifique pour la libération et l'indépendance du Sud », cet appel intervient alors que dans le centre du Yémen les rebelles chiites d'Ansarullah poursuivaient leur fulgurante offensive, un mois après s'être emparés de la capitale, Sanaa. « Les fils du Sud », employés dans l'armée et la police, ont été également invités à se joindre au rassemblement d'aujourd'hui, a indiqué dans un communiqué le Haut Conseil, une coalition codirigée par le chef sudiste en exil Ali Salem al-Baid et celui de la frange dure du Mouvement sudiste, Hassan Baoum.