Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Manifestations en Iran pour condamner des attaques à l'acide contre les femmes

Un millier de personnes ont manifesté mercredi à Ispahan, dans le centre de l'Iran, pour demander des mesures de sécurité supplémentaires après des attaques à l'acide perpétrées contre des femmes qui ont provoqué la psychose.

Ces dernières semaines, quatre femmes ont été aspergées d'acide sur le visage et le corps, à chaque fois par des agresseurs circulant à moto dans cette ville touristique située à 450 km au sud de Téhéran.
"Ispahan est notre ville, la sécurité est notre droit", clamaient les manifestants rassemblés devant l'Autorité judiciaire de la ville, selon l'agence officielle Irna.

Selon des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, les victimes ne respectaient pas le code vestimentaire islamique, qui les oblige à recouvrir d'un voile ou d'un foulard leurs cheveux et leur nuque.
Le respect du code s'est relâché ces dernières années, notamment dans les grandes villes.
Mais les autorités, qui ont arrêté quatre suspects, n'ont pas confirmé ce mobile, devenu une question sensible ces derniers mois.

En juin, plus de la moitié des 290 députés iraniens avaient demandé au président Hassan Rohani de faire respecter le code vestimentaire islamique, dénonçant notamment "l'invasion culturelle" occidentale.
Le président Rohani a fait mercredi allusion à ces attaques, appelant les Iraniens à la mesure. "Nous ne devrions pas nous concentrer sur un seul problème, comme le voile, dans la prévention du vice", a-t-il dit.
M. Rohani, un modéré élu en juin 2013 qui prône davantage de libertés culturelles et sociales dans la République islamique, avait déjà demandé en octobre 2013 à la police de faire preuve de tolérance à ce sujet.

Sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut entendre certains manifestants crier "à bas les extrémistes religieux".

Le ministre de la Santé, Hassan Hachémi, s'est rendu mercredi au chevet de l'une des victimes, qui lui a raconté son calvaire. "Je suis la seule fille de la famille, personne ne savait comment m'aider. L'ambulance est arrivée au bout de 45 minutes", a déclaré Soheila Jorkesh, citée par Irna. Brûlée au visage, au cou et aux jambes, l'étudiante a perdu l'usage de l'oeil gauche.

Un autre rassemblement a eu lieu devant le Parlement à Téhéran, où une cinquantaine de personnes dont l'avocate des droits de l'Homme Nasrin Sotoudeh ont dénoncé "les violences contre les femmes".

Ces attaques, très rares en Iran, se sont au contraire multipliées au Pakistan, en Afghanistan et en Inde, où les victimes sont souvent punies pour avoir "souillé" leur "honneur" ou celui de leur famille.

Un millier de personnes ont manifesté mercredi à Ispahan, dans le centre de l'Iran, pour demander des mesures de sécurité supplémentaires après des attaques à l'acide perpétrées contre des femmes qui ont provoqué la psychose.Ces dernières semaines, quatre femmes ont été aspergées d'acide sur le visage et le corps, à chaque fois par des agresseurs circulant à moto dans cette ville...