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Moyen Orient et Monde - Hong Kong

« Ils nous ont battus sans raison alors qu’on était derrière le barrage de police... »

Nouveaux heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Les policiers armés de matraques affrontent les manifestants prodémocratie qui se défendent avec leur parapluie à Honk Kong. Carlos Barria/Reuters

Le mouvement prodémocratie a accusé hier la police d'avoir fait un usage excessif de la force après une nouvelle nuit de heurts violents à Hong Kong.
Des dizaines de policiers en tenue antiémeute ont chargé durant les premières heures hier un groupe de manifestants à Mongkok, l'un des trois sites occupés par les protestataires dans l'ancienne colonie britannique aujourd'hui sous tutelle chinoise, les frappant à coups de bâtons. « Vingt personnes ont été blessées, a dit le gouvernement local, sans préciser s'il s'agissait de policiers ou de manifestants. Certains manifestants ont été évacués sur des civières, d'autres ont été soignés pour des blessures à la tête, des fractures et des contusions. » En réaction, policiers et manifestants ont livré des versions divergentes sur les causes de cette quatrième nuit consécutive de troubles à Mongkok, quartier très densément peuplé, situé sur le continent, en face de l'île de Hong Kong.
La police, qui tentait de rouvrir à la circulation une artère importante, a assuré avoir fait preuve de retenue et agi au moment où les protestataires avaient « soudainement tenté de forcer » ses cordons. Le porte-parole de la police, Steve Hui, a déclaré que des militants d'organisations radicales s'étaient mêlés aux manifestants, et précisé que quatre personnes avaient été arrêtées. De leurs côtés, les manifestants ont expliqué qu'ils n'avaient rien fait pour provoquer les policiers. « Ceux-ci ont chargé lorsqu'ils ont ouvert leurs parapluies, devenus le symbole de la mobilisation pour réclamer davantage de libertés démocratiques, et les ont posés sur des barricades », ont-ils déclaré. « Ils nous ont battus sans raison alors qu'on était derrière le barrage de police. J'ai été frappé avec une matraque de police quatre ou cinq fois », a témoigné Jackie, un manifestant de 30 ans qui se trouve à l'hôpital, la tête recouverte d'un bandage et le tee-shirt taché de sang.

Point critique
« La police a violé le principe » selon lequel il faut « faire un usage minimum de la force face à des manifestants pacifiques », a réagi James Hon, de la Ligue de défense de la liberté de Hong Kong, qui réunit des professionnels concernés par ce qu'ils considèrent comme l'érosion des libertés dans l'ancienne colonie britannique. Ed Chin, membre du principal mouvement prodémocratie Occupy Central, a appelé le gouvernement à entendre les revendications des manifestants. « C'est un problème politique, pas de maintien de l'ordre », a-t-il dit lors d'un point de presse, demandant aux protestataires « fatigués ou malades » de rentrer chez eux jusqu'à demain.
De son côté, le gouvernement se propose de rencontrer les étudiants, le fer de lance du mouvement, demain. Carrie Lam, numéro deux de l'Exécutif local, a expliqué que les pourparlers, qui seront diffusés en direct, se focaliseraient sur la réforme constitutionnelle. Toutefois, peu d'observateurs s'attendent à ce que Pékin, qui craint la contagion démocratique, fasse la moindre concession.
Enfin, le ministre des Finances John Tsang a estimé que la campagne prodémocratie avait atteint un point « critique » et appelé les manifestants à se disperser. « J'ai été jeune et j'ai pris part à divers mouvements étudiants », écrit-il sur son blog officiel. La décision de « battre en retraite ne sera pas facile. Elle demandera beaucoup de courage. Je crois que vous aurez le courage de prendre les bonnes décisions en ce moment critique », a-t-il lancé.

(Source : AFP)

Le mouvement prodémocratie a accusé hier la police d'avoir fait un usage excessif de la force après une nouvelle nuit de heurts violents à Hong Kong.Des dizaines de policiers en tenue antiémeute ont chargé durant les premières heures hier un groupe de manifestants à Mongkok, l'un des trois sites occupés par les protestataires dans l'ancienne colonie britannique aujourd'hui sous tutelle...

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