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La Turquie répète qu'elle est prête à "toute mesure nécessaire" contre l'EI

Le gouvernement islamo-conservateur turc, sous la pression de ses alliés occidentaux, a confirmé vendredi qu'il était prêt à prendre toutes les mesures nécessaires, y compris militaires, pour combattre les jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI).

"Si une opération ou une solution militaire est susceptible de ramener la paix et la stabilité dans la région, nous la soutiendrons", a déclaré son chef, le Premier ministre Ahmet Davutoglu, dans un discours prononcé devant les responsables de son Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002.

"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires requises par la sécurité nationale", a ajouté M. Davutoglu, sans donner d'autres précisions.

La Turquie a jusque-là refusé d'intégrer la coalition militaire réunie par les Etats-Unis pour lutter contre l'EI, qui a commencé cette semaine à bombarder des cibles jihadistes à l'intérieur du territoire syrien. Soupçonné d'avoir longtemps armé les mouvements les plus radicaux, dont l'EI, en guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, le gouvernement turc a notamment justifié son abstention par la nécessité de protéger la vie de 46 de ses ressortissants enlevés en juin dernier par les jihadistes à Mossoul (Irak).

Ces otages ont été libérés il y a six jours et la Turquie a depuis changé son discours. Mardi, son président Recep Tayyip Erdogan s'est ainsi réjoui des premières frappes aériennes de la coalition et assuré que son pays était prêt à "toute forme de soutien, y compris militaire et politique", à cet effort. Aucune décision concrète n'a toutefois encore été prise, notamment sur l'utilisation par les forces de la coalition de la base aérienne turque d'Incirlik (sud), dans l'attente d'un vote du Parlement sur la question programmé le 2 octobre.

Les combattants de l'EI se sont rapprochés vendredi de la ville syrienne d'Aïn al-Arab (Kobané en langue kurde), située à quelques kilomètres de la frontière turque. Selon un photographe de l'AFP, des bruits de tirs de mortier et d'armes légères étaient entendus depuis le poste-frontière turc de Mursitpinar (sud). Depuis une semaine, ces combats pour le contrôle de la région ont provoqué un exode de masse de ses populations à majorité kurde vers la Turquie. M. Davutoglu a indiqué vendredi que leur nombre avait franchi la barre des 160 000.

Le gouvernement islamo-conservateur turc, sous la pression de ses alliés occidentaux, a confirmé vendredi qu'il était prêt à prendre toutes les mesures nécessaires, y compris militaires, pour combattre les jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI).
"Si une opération ou une solution militaire est susceptible de ramener la paix et la stabilité dans la région, nous la soutiendrons", a...