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France: un ingénieur soupçonné de liens avec des jihadistes interdit de sites nucléaires

La justice française a confirmé lundi l'interdiction faite à un ingénieur de confession musulmane d'accéder aux centrales nucléaires en raison de "liens qu'il entretiendrait avec un groupe terroriste jihadiste", a-t-on appris auprès du tribunal.

L'ingénieur de 29 ans, employé depuis 2012 par une société sous-traitante d'EDF (Electricité de France), contestait devant la justice administrative une décision de la direction de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, à l'est de Paris, de lui interdire de travailler sur le site après un avis défavorable des autorités dénonçant des "liens qu'il entretiendrait avec un groupe terroriste jihadiste".
Selon cet avis, l'homme serait en contact avec un "imam adepte de l'idéologie salafiste, impliqué dans le recrutement de jeunes combattant les troupes américaines en Irak".

Pointant "le risque de manipulation et donc de vulnérabilité d'un ingénieur ayant accès aux centrales nucléaires", le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a estimé que l'administration pouvait "légitimement écarter les personnes qui, en l'état d'informations précises, apparaissent engagées dans un processus de radicalisation politico-religieuse".
"Il n'y a aucune preuve de ces supposés liens. Cette décision qui s'appuie sur des affirmations non circonstanciées n'est pas digne d'un État de droit", a expliqué à l'AFP Sefen Guez Guez, l'avocat du Collectif contre l'islamophobie (CCIF) qui le défend.

Selon l'avocat, l'ingénieur "diplômé et sans aucun casier judiciaire" avait obtenu une autorisation d'accès aux sites nucléaires en 2012 et 2013, mais en mars dernier, il s'était vu une première fois refuser l'accès à la centrale à la suite d'un avis défavorable de la préfecture de l'Aube.

En juin, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait annulé cette interdiction, estimant qu'il y avait "un doute sérieux sur la légalité de la décision" puisque "ni EDF, ni le préfet de l'Aube n'ont précisé quelles caractéristiques justifiaient l'interdiction d'accès".
L'ingénieur avait pu alors entrer dans quelques sites nucléaires, avant d'être de nouveau interdit d'accès à la centrale de Nogent-sur-Seine, qui se référait à l'avis préfectoral confirmé par le ministère de l'Ecologie.
"Nous étudions avec mon client les possibilités de faire appel de cette décision", a indiqué l'avocat.

La justice française a confirmé lundi l'interdiction faite à un ingénieur de confession musulmane d'accéder aux centrales nucléaires en raison de "liens qu'il entretiendrait avec un groupe terroriste jihadiste", a-t-on appris auprès du tribunal.L'ingénieur de 29 ans, employé depuis 2012 par une société sous-traitante d'EDF (Electricité de France), contestait devant la justice...