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À La Une - santé

Ebola : le Liban prend des mesures de précaution

L'épidémie "avance plus vite" que la mobilisation pour l'enrayer, selon l'OMS.

Le ministre libanais de la Santé, Waël Bou Faour, lors d'une tournée vendredi à l'aéroport international de Beyrouth. Photo Sami Ayad.

Le Liban, dont plus 20.000 citoyens vivent dans les trois pays africains touchés par l'épidémie d'Ebola, a pris des mesures de précaution pour empêcher toute propagation du virus, a-t-on indiqué de source officielle.

Lors d'une tournée vendredi à l'aéroport international de Beyrouth, le ministre de la Santé Waël Bou Faour a ainsi indiqué "avoir demandé aux compagnies aériennes, notamment celles transportant des passagers de Sierra Leone, de Guinée et du Liberia, d'informer les autorités libanaises sur toute personne atteinte de symptômes suspects, notamment des vomissements, des diarrhées ou de la fièvre, afin qu'elle soit remise à une équipe médicale à l'aéroport de Beyrouth". Il a précisé qu'une équipe sanitaire de 18 personnes, dont des médecins et des infirmiers, était présente à l'aéroport.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères a demandé à ses ambassades d'informer les communautés libanaises des mesures de précaution et d'aider ceux qui voudraient rentrer. Près de 12.000 Libanais vivent en Sierra Leone, 3.500 en Guinée et 6.500 au Libéria.

Le ministère du Travail a, lui, décidé de suspendre la délivrance de permis de travail aux ressortissants de pays africains où sévit l'épidémie d'Ebola qui a fait déjà plus de 700 morts sur ce continent.
Dans un communiqué publié par l'Agence nationale d'information (Ani) le ministère indique "qu'en raison des craintes pour la santé publique et pour prévenir une épidémie d'Ebola, le ministère du Travail ne reçoit plus les demandes d'obtention d'un permis de travail pour les ressortissants de Sierra Leone, de Guinée et du Liberia".
Un responsable du ministère a précisé à l'AFP que le nombre de travailleurs originaires de ces pays au Liban était "minime", ajoutant qu'il s'agissait "surtout d'une mesure de précaution".

 

Dans la région, la compagnie aérienne Emirates a annoncé vendredi qu'elle allait suspendre ses vols vers la Guinée. "Emirates va suspendre ses vols vers Conakry à compter de (samedi) 2 août 2014, et ce jusqu'à nouvel ordre, en raison de l'épidémie d'Ebola en Guinée", a indiqué ce porte-parole dans un courriel.

 

Vendredi, la directrice de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Margaret Chan a affirmé que l'épidémie "avance plus vite" que la mobilisation pour l'enrayer.
Elle a mis en garde contre des "conséquence catastrophiques" et un risque de propagation à d'autres pays. "Les effectifs actuels de secours nationaux et internationaux sont tristement inadéquats", a déclaré Mme Chan lors d'un sommet régional sur l'épidémie à Conakry, souhaitant que "cette rencontre marque un tournant dans la lutte contre l'épidémie".

 

 

Le directeur des opérations de l'organisation Médecins sans frontières, Bart Janssens, a de son côté averti dans un entretien publié mercredi par la Libre Belgique que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest empire et risque de toucher d'autre pays.

 

L'épidémie, en cours depuis le début de l'année, s'est déclarée d'abord en Guinée avant d'affecter le Liberia puis la Sierra Leone, deux pays voisins qui, au 23 juillet, totalisaient 1.201 cas dont 672 mortels, selon le dernier bilan de l'OMS. Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. La fièvre hémorragique qu'il provoque se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme et il n'y a pas de vaccin homologué contre elle.

 

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