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Moyen Orient et Monde - Syrie

« J’ai vu des photos de corps de gens qui avaient subi des tortures horribles »

Les combats autour de la province d'Alep font une cinquantaine de morts ; l'armée bombarde Douma, tuant au moins 17 personnes.

« César », l’ex-photographe anonyme de la police militaire syrienne qui s’est enfui l’été dernier de Syrie en emportant 55 000 photographies effroyables, est apparu pour la première fois hier en public, lors d’une audition à la Chambre des représentants américaine. Au centre de la table des témoins, il fait face aux représentants, vêtu d’un coupe-vent bleu, la capuche baissée. Alex Wong/Getty Images/AFP

Les jihadistes ultraradicaux sunnites de l'État islamique (EI) faisaient face hier à des combattants kurdes et des tribus ayant ouvert deux nouveaux fronts dans la guerre qui fait rage en Syrie.
Dans le nord du pays, les combattants kurdes, qui défendent leur autonomie depuis le début du conflit syrien, ont repris mercredi aux jihadistes plusieurs collines autour de Aïn al-Arab, dans la province d'Alep, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Pour étendre son « califat », l'EI cherche à prendre cette troisième ville kurde de Syrie tenue par la milice des Unités de défense du peuple (YPG). Les combats se sont soldés par la mort de 14 membres de l'YPG et de 35 jihadistes. Des dizaines d'autres combattants ont été blessés, selon l'Observatoire.
Toujours dans le Nord, les jihadistes ultraradicaux bombardaient hier des positions de l'armée à la lisière de Hassaka pour tenter ensuite une percée dans cette ville de 200 000 habitants majoritairement kurdes, mais qui compte aussi des Arabes, des Arméniens et d'autres communautés chrétiennes.

Des femmes invisibles
Dans l'est du pays, l'OSDH a fait état d'affrontements entre l'EI et des combattants d'une tribu sunnite qui disent mener un « soulèvement » contre les jihadistes. Ainsi, dans la riche province pétrolière de Deir ez-Zor, en grande partie contrôlée par les jihadistes, des combats ont eu lieu dans les trois villages de la tribu des Chaïtate. Selon l'OSDH, l'EI procède à des perquisitions et à des arrestations. Cinq jihadistes, dont un Belge, ont été tués dans ces combats, déclenchés selon l'OSDH à la suite de l'arrestation par l'EI de trois membres de la tribu, en violation d'un accord passé entre les deux côtés, selon l'Observatoire.
Dans cette même province, l'EI a imposé un nouveau code vestimentaire aux femmes, les rendant quasiment invisibles. « Il est interdit aux femmes de montrer leurs yeux », affirme un communiqué de ce groupe ultraradical. Selon ce texte, dont l'OSDH s'est procuré une copie, les femmes « n'ont pas le droit de porter des abayas pouvant laisser apparaître des vêtements colorés » en dessous. Les abayas « ne doivent être ornées d'aucune perle, paillette ni d'autres objets », précise l'EI, et les femmes « ne doivent pas se promener avec des chaussures à hauts talons ».
Sur un autre front de cette guerre qui ne connaît pas de répit depuis mars 2011, au moins 17 personnes, dont deux femmes et trois enfants, ont été tuées par les bombardements de l'armée mercredi à Douma, la plus importante ville tenue par les rebelles dans la province de Damas. Une source de sécurité a nié que l'armée ait effectué les bombardements, rejetant la responsabilité sur les combats opposant l'EI aux rebelles du Front islamique.
(Source : AFP)

Les jihadistes ultraradicaux sunnites de l'État islamique (EI) faisaient face hier à des combattants kurdes et des tribus ayant ouvert deux nouveaux fronts dans la guerre qui fait rage en Syrie.Dans le nord du pays, les combattants kurdes, qui défendent leur autonomie depuis le début du conflit syrien, ont repris mercredi aux jihadistes plusieurs collines autour de Aïn al-Arab, dans la...

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