Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) le député Walid Joumblatt a rencontré dimanche le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. Leur dernière rencontre remontait à octobre 2011.
Cette visite constituait une première depuis l'engagement militaire du parti de Dieu en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad. Un engagement régulièrement et vertement critiqué par le leader druze. Début juin, il avait décrit l'intervention de Hezbollah en Syrie comme "une erreur historique et morale envers le peuple syrien".
Quelque jours avant la rencontre dominicale Joumblatt-Nasrallah, le leader druze s'était rendu dans la banlieue-sud de Beyrouth afin de présenter ses condoléances à Hussein Khalil, conseiller politique de Hassan Nasrallah, après le décès de sa mère.
La rencontre entre les leaders chiite et druze dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a duré un peu plus de deux heures, selon le quotidien as-Safir.
Lors de leur réunion, les deux responsables ont discuté de la situation régionale, notamment des développements à Gaza, cible d'une offensive israélienne meurtrière depuis le 8 juillet dernier.
Walid Joumblatt a affirmé qu'il désirait rencontrer Hassan Nasrallah pour discuter de la situation à Gaza et "connaitre son évaluation de la situation, d'autant que la Palestine est la base qui unit la nation arabe et islamique". "Nous sommes arrivés à une déduction conjointe selon laquelle le Hamas et Gaza sortiront victorieux" de cette épreuve, a-t-il dit au Safir publié lundi. Les deux hommes ont également souligné que "ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est très semblable à l'invasion de Beyrouth en 1982". "Nous avons la conviction que la logique d'Israël est une logique de pouvoir, d'arrogance et de tuerie", a encore déclaré le chef du PSP au Safir.
Autre dossier évoqué lors de la rencontre, celui des dangers que représentent les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. "Lorsque l'on voit des chrétiens être déplacés de Mossoul, et des sanctuaires (chiites) être brûlés, nous nous souvenons de l'attaque des Mongols lorsqu'ils ont incendié Bagdad", estime M. Joumblatt "Daech (ancien nom de l'Etat islamique, ndlr) est un danger pour tout le monde et il faut faire attention au Liban", a-t-il ajouté.
Sur le dossier libanais, les deux hommes ont souligné la nécessité de "réactiver le Conseil des ministres".
Commentant cette rencontre, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé qu'elle n'avait pas d'impact politique interne. "La réunion n'a pas de dimension politique, elle a été organisée pour souligner l'aspect positif des relations entre les deux" hommes, a déclaré M. Geagea au quotidien libanais an-Nahar publié lundi.
Evoquant l'élection présidentielle, le candidat déclaré à la présidence a affirmé que "le 8 Mars n'a malheureusement montré aucune volonté de parler d'un candidat autre que le leader du Courant patriotique libre (CPL) le député Michel Aoun". "Honnêtement, durant les dernières semaines, le 14 Mars a essayé de proposer des candidats, mais il a été prouvé que la porte est verrouillée et que l'autre partie n'est pas prêt à discuter de la question", a-t-il ajouté.
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commentaires (9)
CORRECTION ! Merci : ".... L’Anthracite dit qu'il a mieux à faire que d'aller rendre sa comptabilité auprès de n'importe quelle banale ONU ou ONG pour qu’1 "TSL" soit satisfait !"....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
08 h 43, le 01 août 2014