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Moyen Orient et Monde - Tensions

Ukraine : avertissement à peine voilé d'Obama à Moscou

Obama met Moscou en garde contre ses « provocations » ; un nouveau volet de sanction US visera la défense russe.

À Donetsk, des dizaines de militants prorusses ont occupé les locaux de la télévision régionale, exigeant que ses journalistes « disent la vérité ». Anatolii Stepanov / AFP

Le sort des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), détenus depuis vendredi par des rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine, demeurait dans la balance hier, alors que rien ne semble faire baisser la tension entre Kiev et Moscou.
L'un des huit observateurs militaires envoyés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a été libéré hier soir et a quitté son lieu de détention, la mairie de Slaviansk, accompagné par deux négociateurs de l'OSCE, a constaté un journaliste de l'AFP. Il s'agit de l'observateur suédois, qui souffre de diabète, a indiqué une porte-parole des séparatistes. L'OSCE à Vienne a confirmé la libération du Suédois et indiqué que « les efforts pour la libération de tous les inspecteurs détenus et des personnes les accompagnant vont être poursuivis ».

 

Des « invités »
Plus tôt dans la journée, les insurgés prorusses de Slaviansk avaient exhibé les huit étrangers devant la presse. « Je ne peux pas rentrer chez moi librement », a sobrement commenté l'un d'entre eux, le colonel allemand Axel Schneider. Les rebelles retiennent aussi quatre Ukrainiens qui les accompagnaient mais ne sont pas apparus en public. Cette présentation à la presse est « répugnante », a réagi le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, insistant sur « le devoir » de la Russie d'intervenir pour leur libération.


Les militaires retenus sont « des prisonniers de guerre », a expliqué Viatcheslav Ponomarev, dirigeant séparatiste et maire autoproclamé de Slaviansk. Cette ville de 100 000 habitants échappe depuis deux semaines au contrôle de Kiev et fait l'objet d'un « blocus » et d'une « opération antiterroriste » de la part des autorités centrales. Les observateurs « ne sont pas nos otages, ce sont nos invités », a aussi expliqué M. Ponomarev. Trois militaires hauts gradés ukrainiens, accusés d'espionnage, sont également détenus à Slaviansk, selon lui. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont qualifié leur arrestation d' « attaque par des criminels armés ». La télévision russe a peu après montré des images des trois hommes en caleçon, les yeux bandés et couverts de ruban adhésif.


Slaviansk n'est pas la seule ville en proie à des troubles séparatistes : à Donetsk, grande ville industrielle de l'Est, des dizaines de militants pro-russes ont occupé les locaux de la télévision régionale, exigeant que ses journalistes « disent la vérité ». L'ex-magnat russe et opposant au Kremlin Mikhaïl Khodorkovski se trouvait également hier à Donetsk où il a été apostrophé par une poignée de militants prorusses l'accusant d'avoir « vendu sa patrie ».

 

 

Sanctions
Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a mis en garde hier contre un risque de « dérapage aux conséquences incalculables » en Ukraine et lancé un appel à la « désescalade en particulier du côté russe et du côté des prorusses ».


Le président américain Barack Obama a pour sa part une nouvelle fois appelé hier la Russie à cesser ses « provocations » en Ukraine, faute de quoi elle s'exposerait à de nouvelles sanctions à court terme. Les nouvelles sanctions annoncées samedi par le G7 visent à « faire comprendre à la Russie que les actes de déstabilisation qui se déroulent en Ukraine doivent cesser », a lancé le président américain. « Tant que la Russie suivra la voie des provocations plutôt que d'essayer de résoudre cette question par des moyens pacifiques et (de favoriser) une désescalade, il y aura des conséquences et ces conséquences iront en croissant », a-t-il prévenu. Les sanctions de Washington, qui pourraient intervenir dès aujourd'hui, viseront principalement l'industrie de la défense russe, ainsi que des personnes et des sociétés proches du président Vladimir Poutine, a ensuite affirmé le conseiller adjoint américain à la Sécurité nationale Tony Blinken. En ce qui concerne les Européens, une réunion est prévue aujourd'hui, qui pourrait déboucher sur l'adoption de sanctions dites de « phase 2 », comme le gel d'actifs et des interdictions de voyage.

 

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commentaires (2)

UNE GRAVE ERREUR !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 32, le 28 avril 2014

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Commentaires (2)

  • UNE GRAVE ERREUR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 32, le 28 avril 2014

  • "A peine voile" , hahahaha !!! et delegue fabius qui dit de facon non voilee , pas question de faire la guerre pour kiev !!! hahahaha !!!! mais les amis , c'est pas oblige que tout le monde desire faire partie de l'eurodecadente , c'est pas oblige d'accrpter de se faire berner tout le temps tous les jours , vous n'etes plus que l'ombre de vous memes , veules et chiants a la fin .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 57, le 28 avril 2014

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