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Nicolas Hénin, journaliste ex-otage en Syrie, évoque la faim, le froid et la maltraitance

Ce dont les quatre journalistes français otages en Syrie ont "le plus souffert", du moins pendant la première partie de leur détention aux mains de jihadistes, "c'est du manque de nourriture", a confié dimanche l'un des otages, Nicolas Hénin, 37 ans, reporter notamment pour l'hebdomadaire le magazine Le Point.

Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès ont enfin retrouvé leurs familles et la France dimanche après dix mois d'une éprouvante captivité aux mains d'un groupe jihadiste, enfermés dans des sous-sols et dans des conditions "parfois violentes".

Amaigris mais souriants et les visages débarrassés de leurs barbes, les journalistes, libérés samedi, sont arrivés en hélicoptère en début de matinée à l'aéroport de Villacoublay, où les attendait le président François Hollande.

Interrogé par la chaîne Arte, sur laquelle il avait avant sa capture régulièrement diffusé des reportages, Nicolas Hénin a déclaré: "Ce dont on a le plus souffert pendant toute la première partie de notre détention, c'est du manque de nourriture. Heureusement on nous a donné au cours des derniers mois de quoi nous remplumer".
"Le froid, également, nous n'avions pas d'eau chaude", a-t-il ajouté. "J'ai gardé les habits avec lesquels j'ai été capturé le 22 juin jusqu'au 23 décembre".
"Il y a eu également un peu de maltraitance physique, mais cela tous les prisonniers syriens y passent" a poursuivi Nicolas Hénin. "La Syrie a toujours été un grand centre mondial de la torture".
"Chaque fois qu'on nous changeait de lieu de détention, ils nous disaient qu'ils allaient nous libérer pour qu'on se tienne tranquille pendant le transport. De toutes façon on se tenait tranquille, on étaient attachés", a-t-il ajouté.


Il a toutefois précisé avoir toujours gardé confiance: "Régulièrement ils venaient chercher des preuves de vie, faire des vidéos de nous ou nous poser des questions secrètes qui venaient de nos familles et c'était extrêmement réconfortant".
Il a enfin indiqué qu'après avoir réussi au troisième jour de sa détention à fausser compagnie à ses geôliers et à s'éloigner d'une dizaine de kilomètres avant d'être repris, il avait décidé de ne plus rien tenter. "S'ils me buttent, ce sera leur décision", a-t-il dit.

 

Didier François, grand reporter d'Europe 1, et le photographe Edouard Elias, 23 ans, avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Le 22 juin, c'était au tour de Nicolas Hénin et Pierre Torrès, 29 ans, photographe indépendant, à Raqqa.

Ce dont les quatre journalistes français otages en Syrie ont "le plus souffert", du moins pendant la première partie de leur détention aux mains de jihadistes, "c'est du manque de nourriture", a confié dimanche l'un des otages, Nicolas Hénin, 37 ans, reporter notamment pour l'hebdomadaire le magazine Le Point.
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