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Arabie/Etats-Unis : une alliance compliquée

Obama à Ryad aujourd'hui.

Barack Obama, parti de Rome vendredi main, est arrivé dans l'après-midi en Arabie saoudite, la dernière étape d'une tournée de six jours en Europe et au Moyen-Orient, et la deuxième visite dans le royaume wahhabite du président américain. Il devait passer la soirée en compagnie du roi Abdallah dans un domaine appartenant à ce dernier, à l'extérieur de la capitale saoudienne, selon son programme du jour.

Cette visite de moins de 24 heures, annoncée après le volet européen de la tournée du président américain, intervient sur fond de divergences sur les dossiers syrien et iranien, qui mettent à mal l'alliance historique entre les deux pays. Depuis sa première visite en 2009 à Ryad, l'un des principaux alliés de Washington au Moyen-Orient, la relation s'est dégradée entre les deux pays, Ryad reprochant notamment à Washington son attitude non interventionniste en Syrie et son ouverture vers l'Iran.

Les relations saoudo-américaines, qui remontent à huit décennies, "connaissent des tensions en raison des positions de Washington" au Moyen-Orient, a déclaré à l'AFP Abdelaziz al-Saqr, directeur du Gulf Research Centre. Cet analyste, proche des milieux politiques saoudiens, a averti que le récent rapprochement opéré par Washington avec Téhéran ne devait "pas se faire aux dépens de ses relations avec Ryad".

 

Voici les grandes étapes, depuis 1945, des relations,

compliquées, entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite :

- 14 février 1945: Un pacte est scellé à bord du croiseur USS Quincy sur le canal de Suez entre le président américain Franklin D. Roosevelt et le roi saoudien Abdelaziz Ibn Saoud. Il assure au royaume une protection militaire contre un accès privilégié au pétrole. Le souverain saoudien refuse néanmoins d'appuyer la création d'un foyer national juif en Palestine.

Washington avait noué dès 1933 des relations diplomatiques avec le royaume né un an auparavant, Standard Oil of California obtenant une concession pétrolière via une filiale qui deviendra Aramco (1944), 100% saoudienne depuis 1980.

 

- 16 octobre 1973: Grave crise entre les deux pays. Dix jours après le début de la guerre israélo-arabe, les pays arabes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menés par Ryad font du pétrole une arme, augmentant son prix de 70% et imposant un embargo pétrolier (octobre 1973 - mars 1974) aux soutiens d'Israël, notamment les Etats-Unis.

 

- 2 août 1990: L'invasion du Koweït par l'Irak déclenche la première guerre du Golfe. Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite sont alliés pour l'opération "Bouclier du désert" puis celle de "Tempête du désert", lancée le 17 janvier 1991. 5.000 soldats américains resteront treize ans.

 

- 7 avril 1994: Ryad annonce avoir privé de sa nationalité Oussama ben Laden, alors installé au Soudan et accusé par Washington de soutenir le terrorisme. De 1979 à 1989, il a organisé avec l'accord de responsables saoudiens un soutien logistique aux moudjahidine afghans, fondant el-Qaëda.

 

- 25 juin 1996: 19 soldats américains tués dans un attentat au camion piégé à Khobar (est de l'Arabie), après un attentat sans précédent à Ryad le 13 novembre 1995 (5 soldats américains tués).

 

- 11 septembre 2001: Attentats aux Etats-Unis (2.979 morts) commis par 19 partisans d'el-Qaëda dont 15 Saoudiens. L'Arabie dénonce les attaques mais est accusée de financer en sous-main l'extrémisme islamiste. Elle refuse de s'impliquer dans les frappes en Afghanistan fin 2001 puis de participer à la guerre d'Irak en 2003.

En août 2001, le prince héritier Adallah ben Abdel Aziz, furieux de la passivité américaine après la deuxième Intifada palestinienne, écrit au président George W. Bush: "à partir de maintenant, vous avez vos propres intérêts et nous les nôtres".

 

- 27 août 2003: Washington évacue d'Arabie le gros de ses derniers soldats et transfère au Qatar le QG de ses forces aériennes dans le Golfe, tout en poursuivant la coopération militaire avec Ryad avec plus de 86 milliards de dollars de ventes d'armes approuvées depuis 2010.

 

- 28 mars 2007: Le roi Abdallah dénonce l'"occupation étrangère illégitime" de l'Irak et avertit que les Arabes ne laisseront pas de force étrangère "décider du futur de la région", allusion aux Etats-Unis mais aussi à l'Iran chiite dont l'influence inquiète Ryad, puissance sunnite.

 

- 18 oct 2013: L'Arabie saoudite refuse son siège au Conseil de sécurité pour protester contre "l'impuissance" de l'ONU dans les Territoires palestiniens et en Syrie où Ryad, furieux du renoncement américain à une intervention militaire contre le régime en septembre, soutient la rébellion.

 

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Barack Obama, parti de Rome vendredi main, est arrivé dans l'après-midi en Arabie saoudite, la dernière étape d'une tournée de six jours en Europe et au Moyen-Orient, et la deuxième visite dans le royaume wahhabite du président américain. Il devait passer la soirée en compagnie du roi Abdallah dans un domaine appartenant à ce dernier, à l'extérieur de la capitale saoudienne, selon son...
commentaires (3)

Ah, les journalistes! Y a quoi de compliqué? C'est un peu comme les messes en Latin, ça fait mytérieux. Les américains gèrent le pétrole et déposent dans leurs banques l'argent des arabies (pour le jour où il faudra les bloquer quand ils décident que ces arabies sont devenues in-démocrates.. et en échange ils assurent par leur supériorité militaire et sécuritaire la continuité des familles royales en l'absence de tout et surtout de démocratie si chère aux occidentaux.. ces rois distribuent généreusement de temps à autre des miettes autour deux et à leur passage. Tiens ils viennent de nous balancer une bague de 3 milliards que sleiman doit courir pour la ramassser aux pieds de la tour effel, que l'orfèvre françois vient de stopper avec la semmelle de sa chaussure, poiture 46.

Ali Farhat

02 h 03, le 29 mars 2014

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Commentaires (3)

  • Ah, les journalistes! Y a quoi de compliqué? C'est un peu comme les messes en Latin, ça fait mytérieux. Les américains gèrent le pétrole et déposent dans leurs banques l'argent des arabies (pour le jour où il faudra les bloquer quand ils décident que ces arabies sont devenues in-démocrates.. et en échange ils assurent par leur supériorité militaire et sécuritaire la continuité des familles royales en l'absence de tout et surtout de démocratie si chère aux occidentaux.. ces rois distribuent généreusement de temps à autre des miettes autour deux et à leur passage. Tiens ils viennent de nous balancer une bague de 3 milliards que sleiman doit courir pour la ramassser aux pieds de la tour effel, que l'orfèvre françois vient de stopper avec la semmelle de sa chaussure, poiture 46.

    Ali Farhat

    02 h 03, le 29 mars 2014

  • Le rapprochement opéré par Washington avec Téhéran et qui se fera cetainement aux dépens de ses relations avec Ryad coupera cette lune de miel qui dure depuis 1945 entre ces deux pays .

    Sabbagha Antoine

    19 h 43, le 28 mars 2014

  • MARIAGE DE RAISON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 47, le 28 mars 2014

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