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À La Une - violences

Egypte : un général et un colonel tués dans des combats avec des jihadistes

Une grande quantité d'explosifs saisis.

Un général et un colonel de l'armée égyptienne ainsi que six jihadistes ont péri mercredi dans de nouveaux combats au nord du Caire. AFP PHOTO / STR

Un général et un colonel de l'armée ainsi que six jihadistes ont péri mercredi dans de nouveaux combats au nord du Caire, alimentant la spirale des violences entre les insurgés islamistes et l'armée depuis qu'elle a destitué le président Mohamed Morsi.

Plus de 200 policiers et soldats ont péri dans ces attaques quasi-quotidiennes contre les forces de sécurité depuis que l'armée a destitué et arrêté l'islamiste Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte et dont les partisans sont désormais visés par une sanglante répression.

L'armée et la police ont attaqué mercredi à l'aube un repaire de membres présumés d'Ansar Beït al-Maqdess à Al-Qanatir Al-Khayriya, à une trentaine de kilomètres au nord du Caire, a expliqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Ce groupe disant s'inspirer d'el-Qaëda a revendiqué la plupart des attaques contre les forces de l'ordre. Il est basé dans la péninsule du Sinaï, d'où ses combattants tirent également des roquettes sur Israël.

"Un général de brigade et un colonel de l'unité des démineurs de l'armée ont péri dans l'affrontement", a indiqué l'armée sur son compte Facebook. Le ministère de l'Intérieur a confirmé l'information dans son communiqué, précisant que les "terroristes" avaient utilisé des vestes bourrées d'explosifs.

Depuis juillet, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par l'armée et la police, dont la moitié au Caire le 14 août, et plusieurs milliers de partisans du président déchu ont été emprisonnés, dont la quasi-totalité des cadres des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, qui risquent tout comme lui la peine de mort dans divers procès.

Assurant agir en représailles à cette répression, des groupes jihadistes -essentiellement Ansar Beït al-Maqdess- multiplient les attaques contre les forces de l'ordre, et ont récemment étendu leur action au cœur de la capitale.

Le nouveau gouvernement mis en place dès le 3 juillet et dirigé de facto par l'armée accuse les Frères musulmans d'être derrière ces attentats, et a décrété la confrérie "organisation terroriste".

 

Grande quantité d'explosifs saisis
Le général et le colonel tués dirigeaient une unité d'experts en explosifs qui épaulait la police et l'armée dans le raid, a précisé l'armée.

Les personnes visées à Al-Qanatir Al-Khayriya, dans le delta du Nil, sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque d'un poste de contrôle routier de l'armée samedi au Caire, dans laquelle six soldats avaient péri, et dans l'assassinat, le 28 janvier, d'un général de police proche conseiller du ministre de l'Intérieur, selon les mêmes sources.

Six "terroristes" ont été tués au cours du raid et quatre arrêtés, ont indiqué l'armée et la police. L'armée précise qu'"une grande quantité d'explosifs ont été saisis".

La police a, elle, affirmé avoir trouvé une voiture, précédemment identifiée, grâce aux images de caméras de surveillance, comme un véhicule utilisé samedi dans l'attaque d'un poste routier mais aussi fin janvier dans un attentat contre le siège de la police du Caire.

Le 3 juillet, le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi, avait destitué et fait arrêter M. Morsi, élu un an plus tôt à l'issue d'une période chaotique qui avait suivi la révolte populaire ayant chassé Hosni Moubarak début 2011, dans la lignée des Printemps arabes.

L'ancien président, qui est jugé pour complicité de meurtre" de manifestants lors de cette révolte, devait comparaître mercredi avec ses deux fils dans le cadre de poursuites pour détournement de fonds publics, mais l'audience a été renvoyée au 27 mars.

Dorénavant, le maréchal Sissi, ministre de la Défense et vice-Premier ministre, ne cache pas ses intentions de se présenter à l'élection présidentielle prévue dans les prochains mois. Selon des experts, il est assuré de l'emporter haut la main compte tenu de sa popularité depuis qu'il s'est attaqué aux islamistes et de l'absence d'autres candidats crédibles.

 

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Un général et un colonel de l'armée ainsi que six jihadistes ont péri mercredi dans de nouveaux combats au nord du Caire, alimentant la spirale des violences entre les insurgés islamistes et l'armée depuis qu'elle a destitué le président Mohamed Morsi.
Plus de 200 policiers et soldats ont péri dans ces attaques quasi-quotidiennes contre les forces de sécurité depuis que...

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