"C’est un cauchemar, je n’arrive pas à réaliser ce qui vient de se passer. J’ai senti une force qui me poussait vers l’intérieur du parking, alors que je garais ma voiture". Rana*, une Libanaise travaillant dans le quartier, venait d'arriver à son travail quand deux kamikazes ont fait exploser leurs voitures piégées au niveau du rond-point de Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth.
"J'ai tout de suite pensé à mon mari qui circulait aussi dans le quartier, j'étais terrorisée, je n'arrivais pas à bouger ou à sortir de ma voiture", explique Rana, toujours en larmes une heure après l'attentat. "Là où je travaille, tous les employés sont sous le choc!", poursuit, d'une voix tremblante, cette Libanaise, âgée d'une trentaine d'année.
Ce nouvel attentat, perpétré mercredi vers 9h30, a été revendiqué par les Brigades Abdallah Azzam, en représailles à l'implication du Hezbollah dans les combats en Syrie aux côtés des troupes du régime syrien. Il visait le Centre culturel iranien. Ce groupe jihadiste lié à el-Qaëda a déjà revendiqué plusieurs attentats contre des bastions du Hezbollah ces derniers mois.
"J'étais en retard ce matin, je pense que c'est ce qui m'a sauvé. J'aurais pu mourir si j'étais arrivé à l'heure!", lance un autre employé travaillant dans le quartier.
Zeinab, elle, habite dans le quartier de Bir Hassan. Cette Libanaise d'une quarantaine d'années était chez elle quand les voitures piégées ont explosé. Quand elle a entendu la déflagration, elle est sortie en courant de chez elle. Son frère était sur la route, elle a paniqué. Zeinab travaille à Bir Abed, un quartier également visé par la terreur ecs derniers mois. "Nous vivons dans la peur, tous les jours, chaque fois que nous prenons la route, nous avons peur", lâche-t-elle aujourd'hui.
Le double attentat de Bir Hassan a fait 6 morts et plus de 129 blessés.
*Le prénom a été changé à la demande de la personne.
"C’est un cauchemar, je n’arrive pas à réaliser ce qui vient de se passer. J’ai senti une force qui me poussait vers l’intérieur du parking, alors que je garais ma voiture". Rana*, une Libanaise travaillant dans le quartier, venait d'arriver à son travail quand deux kamikazes ont fait exploser leurs voitures piégées au niveau du rond-point de Bir Hassan, dans la...
commentaires (4)
La situation est telle que les jeunes tentent émigrer vers d´autres pays où ils se sentent à l´abri et peuvent fournir une vie `normale´ à leurs familles... Ceux qui ont émigré vers les années 80 n´osent plus venir visiter leurs parents car l´insécurité est totale... Dans le temps la frontière avec la Syrie offrait une option de `sortie´.... Aujourd´hui les Syriens deversent en direction du Liban et de la Jordanie... C´est trés malheureux de voir notre Pays bouleversé par des intempéries externes et internes .... même pour former un Gouvernement ça a pris dix mois... Il faut toujours trouver une formule qui contente à tout le monde... L´Interêt du Liban où est ce qu´il se trouve ? Le Droit du Libanais de vivre tranquillement... de pouvoir travailler et pourvoir à sa famille ... d´éduquer ses enfants dans une atmosphère sereine... Ce rêve va se matérialiser un jour ?? Espérons le
Spiridon Araman
15 h 23, le 19 février 2014