Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Turquie

Erdogan mobilise son gouvernement contre le « complot »

La confrérie de Fethullah Gülen a assuré hier n'avoir « aucune hostilité » envers l'AKP et démenti être « l'État dans l'État ».

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réuni sa nouvelle équipe ministérielle pour combattre le « complot ». Umit Bektas/Reuters

Le gouvernement islamo-
conservateur turc a continué hier à combattre le « complot » que constitue, à ses yeux, le scandale politico-financier qui l'éclabousse. Sur fond de net rebond des marchés financiers, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a réuni pour la première fois sa nouvelle équipe ministérielle, remaniée dans l'urgence la semaine dernière après la démission de trois ministres mis en cause par l'enquête anticorruption qui fait tanguer le sommet de l'État. À l'issue de cette réunion de mobilisation, le porte-parole du gouvernement Bülent Arinç a encore une fois dénoncé un « piège » destiné à « faire de l'ombre au prestige de la Turquie, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières », et dont il a chiffré le coût pour l'économie à déjà plus de 100 milliards de dollars. Après la dégringolade de la monnaie et des marchés turcs, la livre et la Bourse d'Istanbul avaient nettement repris des couleurs hier.
Comme M. Erdogan ce week-end, le nouveau ministre de l'Intérieur Efkan Ala a pointé du doigt hier la responsabilité de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen dans l'enquête anticorruption qui a déjà conduit à l'incarcération d'une vingtaine de personnalités proches du pouvoir.

Tendances « autoritaires »
« Cette opération est une tentative d'assassinat à la veille des élections (...) presque un coup d'État », a jugé M. Ala dans le quotidien progouvernemental Sabah. Par le biais d'un communiqué de la Fondation des journalistes et écrivains, dont le président honoraire est M. Gülen, la confrérie a pour sa part assuré hier n'avoir « aucune hostilité » envers l'AKP et démenti être « l'État dans l'État » décrié par M. Erdogan. La fondation a toutefois ajouté être « très inquiète » des tendances « autoritaires » du Premier ministre.
Pendant ce temps, les manifestations anticorruption de vendredi soir, sévèrement réprimées à Istanbul et Ankara, n'ont réuni que quelques milliers de personnes dans une dizaine de villes, très loin des gros bataillons de la fronde de juin. Mais les chefs de l'opposition exigent chaque jour la démission de M. Erdogan. « C'est la première fois dans l'histoire de la République turque qu'un Premier ministre défend des voleurs », s'est offusqué le président du Parti républicain du peuple, Kemal Kiliçdaroglu. Son homologue ultranationaliste Devlet Bahçeli a, lui, accusé M. Erdogan de faire « obstacle » à la justice et à la police.
(Source : AFP)

Le gouvernement islamo-conservateur turc a continué hier à combattre le « complot » que constitue, à ses yeux, le scandale politico-financier qui l'éclabousse. Sur fond de net rebond des marchés financiers, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a réuni pour la première fois sa nouvelle équipe ministérielle, remaniée dans l'urgence la semaine dernière après la démission de...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut