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À La Une - Syrie

Le médecin britannique mort en prison s'est "pendu", affirme Damas

Le Front islamique syrien a refusé de rencontrer les Américains.

Des quartiers entiers d'Alep dévastés par des raids aériens. Mohammed el-Khatib/AFP

Le régime syrien, accusé par Londres d'avoir assassiné un médecin britannique en prison, s'est défendu mercredi en affirmant qu'il s'était "pendu" dans sa cellule, où il était détenu pour "activités non autorisées".

La diplomatie syrienne a annoncé que le médecin britannique Abbas Khan, qui avait travaillé dans des hôpitaux auprès de victimes de la guerre avant d'être arrêté en novembre 2012, "était entré sur le territoire syrien de manière illégale et menait des activités non autorisées".

"La cause du décès est une asphyxie par pendaison", conclut un rapport médical officiel remis par le ministère à l'ambassade de la République tchèque qui représente les intérêts britanniques en Syrie, soutenant que le Dr Khan s'est "suicidé".

Alors que Londres a accusé Damas d'avoir "assassiné" le médecin, le rapport indique que "les examens, y compris les radios, ont montré que (...) le corps ne présentait aucune trace de violence ou de résistance".
Mais d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le médecin est "mort sous la torture, car il y a des centaines de cas semblables où le régime affirme que le prisonnier s'est suicidé alors qu'en fait il est mort sous la torture".

Selon le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, "la Syrie était sur le point de remettre (le médecin) à sa mère et au député britannique Georges Galloway qui était intervenu pour obtenir la grâce d'Abbas Khan". Il devait être libéré à l'occasion des fêtes de fin d'année, "comme cadeau du peuple syrien au peuple britannique", a-t-il dit, sans préciser si ou quand le corps allait être rapatrié.

Human Aid UK, ONG pour laquelle le médecin a travaillé, estime "incompréhensible" d'imaginer que ce père de deux enfants se soit suicidé alors qu'il espérait être libéré quelques jours plus tard.

Alep toujours visée par les raids
Sur le terrain, au quatrième jour de l'offensive aérienne contre le nord et l'est d'Alep, contrôlés par les rebelles, l'aviation, principal atout du régime, continuait de larguer des "barils d'explosifs" qui ont fait au moins 135 morts, dont 40 enfants, de dimanche à mardi, selon l'OSDH.

"Le régime continue de bombarder Alep, alors que la communauté internationale est silencieuse", dénonce Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Selon l'OSDH, l'armée utilise des "barils d'explosifs" tapissés de béton et remplis de TNT "pour faire un maximum de destructions et de morts" et "remonter les habitants d'Alep contre les rebelles".

Une source de la sécurité syrienne avait réfuté l'utilisation de barils, tandis qu'une autre a indiqué que l'armée préfère utiliser ces barils au lieu des missiles, plus onéreux.

De son son côté, la télévision d'Etat a rapporté qu'une personne a été tuée par un tir de mortier des rebelles sur un quartier pro-régime de la ville.

Pour l'opposition, les "raids systématiques sur Alep démontrent le rejet par le régime de toute solution politique", alors qu'une conférence de paix est prévue en Suisse le 22 janvier.
Régime et opposition se préparent à cette conférence alors que la rébellion sur le terrain est de plus en plus morcelée.

Dans ce contexte, l'ambassadeur américain en Syrie Robert Ford a indiqué que le Front islamique, nouvellement constitué en Syrie, avait refusé de rencontrer des responsables américains.
Le Front islamique, une coalition non liée à el-Qaëda, est devenu le plus important des groupes rebelles, aux dépens de l'Armée syrienne libre (ASL) soutenue par les pays occidentaux.

Mercredi, le régime s'est dit "surpris" de voir les Américains dialoguer avec des "terroristes", terme utilisé par le pouvoir à Damas pour désigner les rebelles.

Enfin, face à l'aggravation de la crise humanitaire, l'Union européenne a annoncé une aide de 147 millions d'euros, la plus importante jusqu'à présent, pour venir en aide aux victimes du conflit. Et Médecins sans frontières a demandé d'accroître "de toute urgence" l'aide humanitaire transitant par les frontières syriennes. 

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Le régime syrien, accusé par Londres d'avoir assassiné un médecin britannique en prison, s'est défendu mercredi en affirmant qu'il s'était "pendu" dans sa cellule, où il était détenu pour "activités non autorisées".La diplomatie syrienne a annoncé que le médecin britannique Abbas Khan, qui avait travaillé dans des hôpitaux auprès de victimes de la guerre avant d'être arrêté en...

commentaires (4)

IL "S'EST"... CERTES... "PENDU"... EN SE SERVANT "DES BRAS DES AUTRES" !!!

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 36, le 19 décembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • IL "S'EST"... CERTES... "PENDU"... EN SE SERVANT "DES BRAS DES AUTRES" !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 36, le 19 décembre 2013

  • Je m'en fous du "plan international pour sortir les agents chimiques de Syrie". Le plus important c'est d'arrêter le génocide du peuple syrien, perpétré par la dictature nazie de Damas.

    Halim Abou Chacra

    19 h 20, le 18 décembre 2013

  • Ne pas rencontrer le parrain c'est culotte quand meme , de quoi allez vous vivre alors ??

    FRIK-A-FRAK

    15 h 28, le 18 décembre 2013

  • L'important vers le chemin de la paix la promesse que l'arsenal syrien soit détruit avant le 30 juin , les rencontres avec divers partis ne sont que des détails .

    Sabbagha Antoine

    15 h 22, le 18 décembre 2013

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