Hariri : Tripoli ne sera jamais « l’antre des suppôts du régime syrien »

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a assuré hier que Tripoli « ne sera jamais un antre pour les suppôts du régime syrien » à qui il a fait assumer, « seul », l'entrée des groupes armés du front al-Nosra et d'el-Qaëda dans la ville chrétienne de Maaloula.

Dans une déclaration qu'il a faite hier pour commenter les affrontements sanglants entre Jabal Mohsen et Bab el-Tebbaneh, ainsi que les développements tragiques à Maaloula, Saad Hariri a d'emblée insisté sur le fait qu'il incombe à « toutes les parties libanaises de faire face aux dangers et aux défis que le Liban est en train d'affronter, de les régler par tous les moyens susceptibles d'éviter aux Libanais davantage de pertes et de mettre fin à l'effusion de sang, notamment à Tripoli, que les suppôts du régime syrien veulent à tout prix déstabiliser ».

Se disant persuadé que le chef-lieu du Liban-Nord finira par « sortir de la crise dans laquelle "ils" veulent le plonger », il a lancé un appel pour « proclamer Tripoli une ville démilitarisée et pour mettre fin aux agissements anormaux qui l'ébranlent ». « Tripoli appartient en définitive à tous ses fils, toutes appartenances communautaires et politiques confondues. Elle ne peut pas servir de boîte aux lettres au service de belligérants régionaux ou devenir une scène pour des règlements de comptes politiques. Elle ne sera en aucun cas un antre pour les suppôts du régime syrien et de ses agents au Liban », a martelé M. Hariri, avant de promettre que les forces vives de la ville n'auront de cesse que les auteurs et les instigateurs des crimes et des attentats commis à Tripoli ne soient traduits en justice. « Elles ne toléreront aucune concession à ce niveau et resteront attachées aux droits des familles des victimes », a encore affirmé le chef du courant du Futur, qui s'est ensuite arrêté sur la situation en Syrie et la chute de la ville de Maaloula aux mains des rebelles.
M. Hariri s'est dit « consterné et en colère » à cause de ce qui se passe dans ce pays et « des crimes de guerre commis par le régime contre des innocents ».

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Grosso modo, le chef du courant du Futur a considéré que le régime de Bachar el-Assad a « surpassé toutes les dictatures en tuant son propre peuple au point de faire la concurrence à Adolf Hitler, grâce à son registre criminel que couvrent et soutiennent des forces régionales et internationales qui lui permettent d'entreprendre le plus sale des génocides dans l'histoire du monde arabe ».
Faisant assumer à ce même régime la responsabilité du chaos dans lequel la Syrie est plongée et de l'ouverture des frontières syriennes devant les forces intégristes, notamment el-Qaëda, il a considéré que Bachar el-Assad assume « seul » la responsabilité de l'entrée des éléments armés de ce groupe terroriste et du Front al-Nosra, « qui ne se soucient guère du concept, de la valeur et des objectifs de la révolution syrienne », dans la ville chrétienne de Maaloula.

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Il a vigoureusement dénoncé les atteintes et les agressions de ces groupes contre les civils, les hommes de religion, les religieuses et les lieux de culte chrétiens dans cette localité. M. Hariri a en outre jugé que ces actes devraient être « dénoncés par tous les Syriens ainsi que par tous ceux qui sont concernés par l'évolution de la Syrie vers un système démocratique civil, respectant le droit de tous aux libertés de culte et d'expression ».

Il en a appelé à « tous les dirigeants et aux personnalités syriennes à l'intérieur, comme à l'extérieur du pays », les exhortant à œuvrer pour obtenir la libération des religieuses enlevées par des éléments armés et assurer leur sécurité. Il les a également appelés à exprimer leur opposition à ce qui se passe à Maaloula « où des groupes armés sont en train d'offrir le cadeau le plus précieux à Bachar el-Assad, et de porter dans le même temps un coup dur à l'opposition syrienne et à ses nobles objectifs ».

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