Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Un guide suprême iranien mi-figue, mi-raisin

Des manifestations célébreront aujourd’hui le 34e anniversaire de la prise d’otages US de Téhéran.

« Le slogan ‘Mort à l'Amérique’ est le symbole de la résistance et de la détermination de la nation iranienne face à la domination des Etats-Unis », affirment les Gardiens de la révolution. Atta Kenare/AFP

Le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré hier qu’il n’était « pas optimiste » sur les négociations nucléaires, mais soutenait l’équipe de négociateurs iraniens, selon son site officiel Khamenei.ir.
« Personne ne (doit) affaiblir les négociateurs, qui ont une mission difficile », a-t-il estimé. Et si les négociations aboutissent, « tant mieux, si elles n’aboutissent pas, cela voudra dire que le pays doit s’appuyer sur ses propres forces », a affirmé M. Khamenei. Il a ajouté que « la question nucléaire est un prétexte car si un jour par hypothèse nous reculons (sur nos droits) et que cette question est réglée, alors ils vont avancer d’autres prétextes comme les progrès de l’Iran en matière balistique, l’opposition de l’Iran au régime sioniste ou notre soutien à la résistance » face à Israël. « Nous ne devons pas faire confiance à un ennemi qui nous sourit. Les Américains nous sourient et disent qu’ils veulent négocier mais dans le même temps, ils disent que toutes les options sont sur la table », a-t-il affirmé en ajoutant que les États-Unis ne pourront « rien faire » contre l’Iran.
Il a également souligné que les États-Unis étaient obligés de tenir compte de la position de leur allié israélien dans les négociations nucléaires avec l’Iran. « Les Américains doivent tenir compte des sionistes, mais nous avons dit dès le premier jour que le régime sioniste est illégitime et bâtard », a déclaré M. Khamenei. C’est la première fois que le numéro un iranien fait une telle déclaration sur Israël depuis l’élection du modéré Hassan Rohani à la présidence de la République en juin 2013. L’ex-président Mahmoud Ahmadinejad avait habitué le monde à des déclarations annonçant la disparition d’Israël ou remettant en cause l’Holocauste.
L’Iran et les pays du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui ont repris à la mi-octobre les négociations nucléaires, doivent se retrouver jeudi et vendredi à Genève pour les poursuivre. Les deux parties ont décidé de ne pas révéler les détails des négociations en cours pour mieux assurer leur succès. Plusieurs responsables iraniens ont toutefois affirmé que celles-ci pourraient durer un an avant d’aboutir. « Je pense que nous pouvons arriver à un accord sur les détails en moins de trois mois et arriver à une conclusion générale sur l’ensemble des négociations dans une période d’un an », a déclaré pour sa part hier Abbas Araghchi, le chef des négociateurs nucléaires iraniens, à l’agence IRNA. Rappelons que l’Iran a fixé plusieurs lignes rouges dans les négociations, à savoir son refus de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium, d’envoyer à l’étranger son stock d’uranium déjà produit et de fermer son site souterrain de Fordo, enfoui sous la montagne et difficile à détruire par une action armée.

1979-2013
Les déclarations du guide suprême interviennent à la veille du 34e anniversaire de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran et depuis laquelle la République islamique est restée fidèle au slogan « Mort à l’Amérique », malgré un contact historique entre le président Hassan Rohani et son homologue américain Barack Obama. « Le slogan “Mort à l’Amérique’ est le symbole de la résistance et de la détermination de la nation iranienne face à la domination des États-Unis qui sont une nation oppressive et pas digne de confiance », ont martelé ce week-end les gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime, alors que le bien-fondé de ce slogan a fait débat ces dernières semaines.
Selon des groupes conservateurs, la célébration aujourd’hui sera plus importante que les années précédentes, en réaction aux gestes de rapprochement envers l’Occident faits par Hassan Rohani, un modéré, depuis son élection en juin. Différents organes et institutions, notamment l’état-major des forces armées, le corps des bassidjis (miliciens islamistes), ont appelé à une participation massive à la manifestation, qui se déroule chaque année devant le « nid d’espions », ainsi qu’est appelée l’ancienne ambassade. Située dans le centre de Téhéran, elle a été remise aux gardiens de la révolution qui l’utilisent comme centre culturel.
(Source : AFP)
Le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré hier qu’il n’était « pas optimiste » sur les négociations nucléaires, mais soutenait l’équipe de négociateurs iraniens, selon son site officiel Khamenei.ir. « Personne ne (doit) affaiblir les négociateurs, qui ont une mission difficile », a-t-il estimé. Et si les négociations aboutissent, « tant mieux, si...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut