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Moyen Orient et Monde - Climat

Rapport très alarmiste du GIEC à Stockholm

Les experts retiennent plusieurs scénarios extrêmes possibles, et mettent l’homme en cause.

Le GIEC a clairement mis en relief la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique. Jonathan Nackstrand/AFP

La température moyenne de la Terre devrait encore grimper d’ici à 2100 et le niveau des mers va significativement s’élever : c’est le constat des experts du climat, plus certains que jamais de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique. Dans son nouveau rapport adopté hier à Stockholm, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) revoit à la hausse l’augmentation du niveau de la mer, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique. Pour le GIEC, il est désormais « extrêmement probable » que l’influence humaine soit la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle, ce qui équivaut à 95 % de certitude dans la terminologie très précise du rapport d’une trentaine de pages, synthèse de plus de 9 000 études scientifiques publiées.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du GIEC pour son « évaluation régulière et impartiale ». Le GIEC avait été mis en cause en 2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en avant par les climato-sceptiques. « Ce nouveau rapport sera essentiel pour les gouvernements qui œuvrent à la réalisation d’un accord ambitieux et légalement contraignant sur le changement climatique en 2015 », a-t-il estimé. Le secrétaire d’État américain John Kerry a pour sa part appelé la communauté internationale à une action forte. « S’il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d’engagement diplomatique, c’est bien celui-là », a assuré M. Kerry en estimant que le rapport était « un nouvel appel à un sursaut ». « La vérité qui dérange est confirmée : le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent », a commenté un collectif d’ONG dont Greenpeace, WWF (Fonds mondial pour la nature), Oxfam et Les Amis de la Terre. La France a salué la publication d’un rapport « qui confirme la réalité dramatique du changement climatique ». Pour Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du Climat, « si un médecin était sûr à 95 % que vous aviez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à chercher un remède ».

Événements météorologiques extrêmes
Concernant l’ampleur du réchauffement d’ici à la fin du siècle, le GIEC a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur leur probabilité. Le groupe estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3 °C, dans le cas le plus optimiste, et 4,8 °C d’ici à la fin du siècle, par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère ces prochaines décennies. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 0,8 °C depuis l’époque préindustrielle. À l’exception du scénario le plus optimiste, il est peu probable que la hausse des températures soit contenue à 2°. Mais même celui-là « ne se produira que si une action rapide est lancée », a averti le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud. L’élévation du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu’il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d’ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l’Antarctique.
Les experts s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs. « Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions », estime Thomas Stocker, coprésident du GIEC. Le groupe, créé il y a 25 ans sous l’égide de l’ONU et lauréat du prix Nobel de la paix 2007, a pour mission d’établir l’état des lieux du réchauffement, mais ne fournit pas de préconisations. Au printemps 2014, deux autres volumes du rapport (impacts et moyens de les atténuer) seront publiés.

(Source : AFP)
La température moyenne de la Terre devrait encore grimper d’ici à 2100 et le niveau des mers va significativement s’élever : c’est le constat des experts du climat, plus certains que jamais de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique. Dans son nouveau rapport adopté hier à Stockholm, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)...

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