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Moyen Orient et Monde - Révolte

Bagdad redoute un « repaire » d’el-Qaëda en Syrie

Afflux soudain de milliers de réfugiés en Irak ; les raids du régime continuent.

Le quartier de Boustan el-Qasr à Alep a été pris pour cible hier par les raids du régime, faisant plusieurs morts. Saad Abobrahim/Reuters

L’Irak redoute que la Syrie, avec laquelle il partage une frontière de 600 km, ne devienne un « repaire » pour el-Qaëda qui déstabilise ce pays et toute la région, a prévenu hier son ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.
Ce dernier est à Washington où il avait rencontré jeudi le secrétaire d’État John Kerry avant de s’exprimer au Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion. Il a assuré que l’Irak avait adopté une position « neutre » sur le conflit syrien, mais qu’il ne voulait pas voir se développer un « repaire terroriste » pour el-Qaëda à sa frontière occidentale. « Notre frontière avec la Syrie est longue et poreuse et nous craignons donc que des terroristes puissent la traverser (...). Pour l’Amérique, la Syrie est à plus de 8 000 km. Pour nous, la Syrie est exactement à notre porte », a insisté le chef de la diplomatie irakienne. Et, a-t-il mis en garde, « si l’Amérique ferme les yeux sur le Moyen-Orient, il y aura une résurgence d’el-Qaëda et de ses filiales de manière plus menaçante que jamais ».

 

La veille, M. Kerry s’était alarmé des risques de déstabilisation de l’Irak par des extrémistes sunnites et chiites, en pleine recrudescence de violences et d’attentats ; il avait aussi dénoncé les flots d’armes et de combattants se déversant de l’Irak vers la Syrie et aussi de la Syrie vers l’Irak, parlant d’une « dangereuse rue à double sens ». Les États-Unis accusent l’Irak de fermer les yeux sur des avions venant d’Iran, survolant le territoire irakien, et dont Washington soupçonne qu’ils transportent des armes à destination du régime syrien. « Je peux vous dire qu’ils (les vols suspects) ont été réduits, mais ils ne se sont probablement pas arrêtés », a concédé M. Zebari, dont le gouvernement est sous pression pour inspecter ces appareils. « Nous tiendrons notre engagement. Je crois que nous ferons davantage », a-t-il promis.

Soudainement...
Par ailleurs, des milliers de Syriens ont traversé la frontière jeudi pour se réfugier dans le nord de l’Irak, a annoncé hier le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU, à Genève. « C’est un afflux soudain et massif », a déclaré un porte-parole de cette agence de l’ONU, ajoutant que les raisons de ce mouvement brutal ne sont pas tout à fait claires. Un premier groupe de 750 personnes a franchi la frontière jeudi matin, suivi dans l’après-midi par 5 000 à 7 000 autres personnes. La grande majorité de ces réfugiés sont des femmes et des enfants. Ils sont arrivés en cars et ont été déposés à la frontière syro-irakienne. Les familles viennent des régions d’Alep, d’Efrin, de Hassake et de Qamishly, selon le HCR. Les autorités du Kurdistan irakien ont mis à leur disposition des cars pour les acheminer vers Dohuk et Erbil, dans le nord de l’Irak. À ce jour, plus de 1,92 million de Syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins, a précisé le HCR, dont les deux tiers sont arrivés depuis le début de l’année. Le HCR a recensé 684 000 réfugiés syriens au Liban, 516 000 en Jordanie, 434 000 en Turquie, près de 160 000 en Irak (en ajoutant les derniers arrivés) et 107 000 en Égypte.


Sur le terrain toujours, les violences se poursuivaient sans discontinuer. Ainsi, au moins 14 civils, dont quatre enfants, ont été tués par des obus de mortier tirés par l’armée syrienne sur la localité de Mleha, au sud-est de Damas, rapportait hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’armée a bombardé également les localités rebelles de Mouadamiya al-Cham, Yabroud et Rankous, où des combats ont aussi éclaté. La violence est quotidienne dans la région de Damas où les rebelles sont solidement implantés malgré les tentatives de les déloger depuis des mois.

 

 

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L’Irak redoute que la Syrie, avec laquelle il partage une frontière de 600 km, ne devienne un « repaire » pour el-Qaëda qui déstabilise ce pays et toute la région, a prévenu hier son ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.Ce dernier est à Washington où il avait rencontré jeudi le secrétaire d’État John Kerry avant de s’exprimer au Center for Strategic and...

commentaires (1)

Aller se plaindre chez le commanditaire de tout ce bordel ne sert à rien, ou bien on a la force de combattre ou bien on ne l'a pas , mais c'est pas au loup assoiffé de sang qu'on demandera la solution à son propre fait .

Jaber Kamel

12 h 33, le 18 août 2013

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Commentaires (1)

  • Aller se plaindre chez le commanditaire de tout ce bordel ne sert à rien, ou bien on a la force de combattre ou bien on ne l'a pas , mais c'est pas au loup assoiffé de sang qu'on demandera la solution à son propre fait .

    Jaber Kamel

    12 h 33, le 18 août 2013

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