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À La Une - Holocauste

Décès à 98 ans du criminel de guerre nazi le plus recherché au monde

Le Hongrois Laszlo Csatari était responsable de la déportation vers les camps d'extermination de quelque 15.700 juifs détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie, de 1941 à 1944.

Photo d'archives du Hongrois Laszlo Csatari quittant le tribunal de Budapest le 18 juillet 2012.

Le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde, le Hongrois Laszlo Csatari, est décédé à l'âge de 98 ans dans un hôpital de Budapest, a annoncé lundi à l'AFP son avocat, Gabor Horvath.

 

Le décès est survenu samedi 10 août à la suite d'une pneumonie et Laszlo Csatari, assigné à résidence à son domicile à Budapest dans l'attente de son procès, a ainsi échappé à la justice des hommes qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité", notamment la déportation vers les camps d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, de quelque 15.700 juifs détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie.

A l'époque, Kosice était sous administration de la Hongrie, alliée de l'Allemagne nazie.

 

"Il battait régulièrement les Juifs à mains nues ou avec un fouet sans aucune raison, sans égard à l'âge, le sexe ou à l'état de santé des détenus", avait indiqué l'office du procureur en Hongrie après son arrestation en juillet 2012.

Laszlo Csatari a toujours nié les accusations portées contre lui.

 

Plus d'un un an après son arrestation, des obstacles juridiques empêchaient toujours sa comparution au banc des accusés sur le sol slovaque.

Condamné à mort par contumace en 1948 à Kosice, alors en Tchécoslovaquie, Csatari s'était réfugié au Canada où il gagnait sa vie comme marchand d'art. En 1995, les autorités canadiennes ayant découvert sa véritable identité, il s'était alors enfui en Hongrie où il a vécu, apparemment sans être inquiété, jusqu'à son arrestation.

 

Le tribunal de Kosice a formellement commué en avril 2013 sa peine de mort en réclusion à perpétuité - la peine de mort ayant été abolie dans ce pays - ouvrant ainsi la voie à son extradition réclamée par Bratislava.

La justice slovaque avait fixé au 26 septembre la date du procès.

 

Ces dernières années, les autorités en Europe ont redoublé d'efforts pour faire comparaître en justice les personnes toujours en vie qui étaient impliquées dans l'Holocauste.

L'ancien gardien du camp de Sobibor, John Demjanjuk, condamné en 2011 à 5 ans de prison et mort un an plus tard à l'âge de 91 ans, avait ainsi comparu en chaise roulante ou sur un brancard - une mise en scène selon certains. Il avait fait appel de son verdict.

Son cas a créé un précédent en Allemagne, car le fait d'avoir travaillé dans un camp de concentration était suffisant pour reconnaître Demjanjuk coupable de complicité de meurtres. L'Etat allemand étudie une cinquantaine de cas actuellement.

 

En mai, Hans Lipschis, 93 ans, a été interpellé en Allemagne, soupçonné de complicité de meurtres dans le camp d'Auschwitz où il aurait été gardien. Le nonagénaire affirme qu'il y était cuisinier.

 

 

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