Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

Obama confirme l'utilisation d'armes chimiques en Syrie

Moscou interdit le survol du territoire syrien à son aviation civile ; au moins 13 morts dans un nouvel attentat à Damas.

Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse, le mardi 30 avril 2013, à la Maison Blanche. AFP PHOTO / Saul LOEB

Des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie mais des questions subsistent, a déclaré mardi Barack Obama, répétant que le recours à ce type d'armes changerait la donne du conflit.
"Nous avons maintenant des preuves que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, mais nous ne savons pas par qui ni quand, ni comment", a expliqué le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

 

Les Etats-Unis "reverront" leur position sur la Syrie s'il est prouvé que le régime de Damas a utilisé des armes chimiques contre les rebelles, a ajouté M. Obama. Il a cependant mis en garde contre la prise de décisions hâtives sur ce dossier en l'absence de faits précis et concrets. "Je dois être certain d'avoir tous les éléments. C'est ce que le peuple américain est en droit d'attendre".

 

Lundi, M. Obama a communiqué à son homologue russe Vladimir Poutine l'"inquiétude" des Etats-Unis au sujet des armes chimiques détenues par le régime syrien.

 

(Repère :  Armes chimiques : les défis de l’enquête de l’ONU)

 

De son côté, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a indiqué que les Etats-Unis "continuent d'évaluer" si ces armes ont été utilisées par le régime "Nous continuons d'évaluer ce qui s'est passé, quand et où, avec nos alliés et nos agences du renseignement", a déclaré le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais, Itsunori Onodera.

Jeudi dernier, les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois que le régime syrien avait probablement utilisé ses armes chimiques, tout en soulignant que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour avoir la certitude que Damas avait franchi la "ligne rouge" tracée par le président Barack Obama.

 

Interrogé sur les actions qu'entreprendrait Washington, le ministre américain a appelé à "attendre d'avoir les faits". "Mon rôle et ma responsabilité sont de présenter au président des options face à toute situation. Je ne spéculerai pas sur ce que sont ces options, ni ne les discuterai en public", a-t-il dit. Le porte-parole de la Maison Blanche avait réaffirmé vendredi que "toutes les options sont sur la table" si le recours au sarin est confirmé, celles-ci n'étant "pas seulement" de nature militaire.

 

Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, avait déjà déclaré que la France "n'a pas de certitude" sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. " Il y a des indices qui ont été donnés par les Anglais, aussi par les Américains. Nous, nous sommes en train de vérifier cela", a affirmé M. Fabius sur la radio Europe 1.

 

 

Moscou interdit le survol de Syrie

Réagissant avec célérité à deux tirs de missiles sol-air lundi en direction d'un avion de ligne russe qui survolait la Syrie avec environ 200 passagers à son bord, Moscou, principal allié du régime de Bachar el-Assad, a, par ailleurs, décidé, mardi, d'interdire le survol de ce pays à son aviation civile.

 

"Compte tenu de la situation actuelle, l'agence fédérale du transport aérien estime que les intérêts commerciaux ne peuvent pas primer sur la sécurité des personnes qui utilisent les services des compagnies aériennes russes", a indiqué l'agence fédérale russe de l'aviation Rosaviatsia dans un communiqué.

 

Le ministère russe des Transports avait indiqué lundi qu'un avion de la compagnie aérienne russe NordWind Airlines reliant Charm-el-Cheikh (Egypte) à Kazan (800 km à l'est de Moscou) avait été la cible de tirs dans l'espace aérien syrien le 29 avril. L'avion, qui revenait d'une station balnéaire en Egypte, un pays très fréquenté par les touristes russes, s'est posé à Kazan comme prévu sans avoir subi de dommage.

 

 

Nouvel attentat à Damas

Damas a en outre été ensanglantée par un nouvel attentat perpétré à une heure de grande affluence. Près de 24 heures après un attentat qui avait visé sans l'atteindre le Premier ministre Waël al-Halaqi, une voiture piégée a explosé à Marjé, un quartier commercial dans le coeur de Damas, où se presse chaque jour une foule dense dans les boutiques de vêtements et de nourriture.

 

 

 

La place Marjé, à Damas, où un nouvel attentat a été perpétré le 30 avril 2013.

REUTERS/Khaled al-Hariri

 


"Le lâche attentat terroriste, qui a visé le centre commercial et historique de Damas, a fait selon un bilan provisoire 13 martyrs et plus de 70 blessés, dont certains dans un état critique", a affirmé sur place le ministre de l'Intérieur Mohammad Al-Chaar, qui a été grièvement blessé à deux reprises dans des attentats. "Il s'agit de la réponse aux victoires remportées par les forces syriennes sur le terrain contre le terrorisme", a ajouté ce ministre, cité par la télévision officielle. Le régime qualifie de "terroristes" les rebelles.

 
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui bénéficie d'un large réseau de militants, médecins et avocats sur le terrain, a, de son côté, fait état de "14 tués -neuf civils et cinq membres des forces de l'ordre- dans un attentat à la voiture piégée près de l'ancien siège du ministère de l'Intérieur".

 

 

"Est-ce cela la liberté qu'ils réclament?"
"Quelle faute avons-nous commise? J'allais à mon travail. Regardez les cadavres. Est-ce cela la liberté qu'ils réclament?", a déclaré un homme d'un quarantaine d'années interrogé par la télévision syrienne.

La télévision officielle a montré deux corps gisant sur la chaussée, une fumée grise s'élevant du lieu de l'explosion, alors que des pompiers tentaient d'éteindre les incendies provoqués par l'attentat.
Plusieurs voitures étaient calcinées. Les vitres du bâtiment du ministère de l'Intérieur ont été soufflées et un ensemble commercial, dénommé Bourj Dismshiq, a été dévasté.


Dans une lettre, le ministère syrien des Affaires étrangères a "demandé une nouvelle fois au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre une position ferme contre le terrorisme".

 

Parallèlement, l'armée de l'air a bombardé le quartier de Jobar à Damas, les provinces de Homs (centre), Raqa (nord), Lattaquié (nord-ouest), de Damas et d'Idleb (nord-ouest) et la périphérie de l'aéroport de Mennegh, au nord d'Alep, que les rebelles tentent de prendre, tuant 15 insurgés.

Les violences ont causé lundi la mort de 159 personnes -36 soldats, 65 rebelles et 58 civils, selon l'OSDH.

 

Dans ce contexte de violences, le travail des journalistes sur le terrain est chaque jour un peu plus périlleux.Un journaliste italien est ainsi porté disparu depuis une vingtaine de jours. Domenico Quirico, qui travaille pour le quotidien italien la Stampa, était entré en Syrie clandestinement en provenance du Liban le 6 avril. Tout contact avec lui a été perdu depuis un message téléphonique remontant au 9 avril.
Selon Reporters sans frontières (RSF), sept journalistes sont portés disparus en Syrie, tandis que 23 autres ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, de même qu'au moins 58 citoyens-journalistes.

 

Lire aussi

Nasrallah : Nous ne laisserons pas les Libanais de Qousseir sans défense

 

Reportage

À Damas, la vie continue pour l’élite pro-Bachar
Des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie mais des questions subsistent, a déclaré mardi Barack Obama, répétant que le recours à ce type d'armes changerait la donne du conflit."Nous avons maintenant des preuves que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, mais nous ne savons pas par qui ni quand, ni comment", a expliqué le président américain lors d'une conférence...

commentaires (13)

Et D'UN : Il confirme ! Et de DEUX : Que fera-t-il ?

SAKR LOUBNAN

18 h 30, le 01 mai 2013

Tous les commentaires

Commentaires (13)

  • Et D'UN : Il confirme ! Et de DEUX : Que fera-t-il ?

    SAKR LOUBNAN

    18 h 30, le 01 mai 2013

  • Yîîîîh.... bientôt bahhhh ! Allah yéssétrro à ce Monshâr ! !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 29, le 01 mai 2013

  • Donc Obama va reduire la duree de vie du regime legal de Bashar de 2 semaines a une semaine, looollll....

    Jaber Kamel

    12 h 42, le 01 mai 2013

  • Tel SADDÂM Tel MONCHÂR !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 43, le 01 mai 2013

  • Les yanky n'osent pas le dire, que cela soit vrai ou pas, ils n'osent pas s'attaquer a la Syrie, le prix serait tres cher pour eux et surtout pour leur complice sio, les armes chimiques sont en de bonne main et sont la contrepartie des armes atomiques de l'usurpateur de terre, les nouvelles puissances mondiales et regionales ne laisseront pas faire les yanky decadents, ils ne sont plus les seuls a decider, et ici encore ils se donnent un role d'apparence, si ca peut leur faire plaisir de chanter la chanson a leur tempo, qu'ils le fassent, mais la realite est que les russes et les chinois ont les cartes entre leurs mains.Ceci dit ne vous etonnez pas que les yanky sionises venaient a declarer que ces armes ont ete utilisees par les mercenaires, il en est fortement question pour leur tourner le dos , et que c'est dans leurs habitudes de le faire quand ils ne parviennent pes a avoir le dessus.

    Jaber Kamel

    20 h 19, le 30 avril 2013

  • Je n'aime pas ce : Les armes chimiques ont été utilisées en Syrie, MAIS... par QUI ? De là à dire que c'est le Hezb qui les a utilisées, il n'y a qu'un pas... et on peut s'attendre à une telle ACCUSATION pour justifier des interventions prochaines...

    SAKR LOUBNAN

    18 h 51, le 30 avril 2013

  • Je suis sûr que la MEA...elle... ne survole plus la Syrie depuis longtemps ...afin de préserver la sécurité de ses passagers...

    M.V.

    18 h 25, le 30 avril 2013

  • Les terroristes sont toujours des assassins sans aucune excuse...de chez nous ou d'ailleurs. Point Barre!

    GEDEON Christian

    17 h 49, le 30 avril 2013

  • Attentats terroristes toujours condamnables pour une Syrie qui se noie dans la guerre civile . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 21, le 30 avril 2013

  • tout va bien Mm. la Marquise ...tout va tres bien Mr. Bachar...

    Houri Ziad

    15 h 35, le 30 avril 2013

  • C'est l'effet BOOMERANG libanais !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 13, le 30 avril 2013

  • Evidemment, nous rejettons ces attentats terroristes. Tuer des civils n'a rien d'héroique. Ceci dit, en lisant les infos ces derniers jours quant à ces attentats: Je me suis dit que c'est tout à fait l'histoire de l'arroseur arrosé. Ceux qui connaissent le liban et sa guerre de 75 à travers les livres ne comprendront jamais. Mais ceux qui ont résisté au terrorisme palestiniens, au terrorisme de Hafez el assad et sa bande se souviendront: Des attentats à la voiture piégée à achrafieh, à jounieh, même les montages du kesrouane. Voitures piégées envoyées par les "hommes de main du baas" : Abou moussa le dissident palestinien pro syrien reçevant des ordres directement du Baas, le Hanach (Elias hannouche) dissident PNL qui a fui les régions libres vers les régions pro-syriennes. Il envoyait des voitures piégées à la demande de la bande Assad.... Idem pour les bandes d'Elie Hobeika qui y avaient participé via les voitures piégées qui ont tué des centaines de civils et blessé des milliers d'autres..SUR ORDRE de la famille ASSADet le parti BAAS...Ceux qui ont vécu ceci ne pourront jamais l'oublier...Eh bien ASSAD récolte la tempête après avoir semé le vent chez nous. Ceci dit: Je répète: Je suis contre à 2000% ces attentats TERRORISTES à Damas mais Bachar et sa bande de voyous devraient en profiter pour mettre en marche leur conscience et se rappeller de leurs actes tout en demandant pardon aux Libanais. Chose Jamais faite à ce jour.

    Jean-Pierre EL KHOURY

    14 h 34, le 30 avril 2013

  • Ces genres d'attentats terroristes sont aussi condamnable que l'utilisation par le régime d'avions, de fusées balistiques et du chimique...

    SAKR LOUBNAN

    14 h 33, le 30 avril 2013

Retour en haut