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À La Une - Liban

Tripoli se rebelle contre la violence

« Vous avez voulu la guerre, elle n’éclatera pas. »

Des centaines de représentants de la société civile ont pris part à la marche nationale pour la paix civile hier à Tripoli.Ci-dessus, les femmes de Women in Front joignent leurs voix aux appels des Tripolitains contre la violence. Photo Facebook

« Vous avez voulu la guerre, elle n’éclatera pas. » Ce slogan a été martelé par des centaines de Tripolitains, responsables municipaux et représentants d’associations civiles, qui ont pris part hier à « la grande marche nationale » à Tripoli.


Les manifestants se sont réunis tôt le matin à la place Rachid Karamé, avant d’entamer leur procession dans les rues de la ville, pour appeler à ce que la capitale du Nord soit « la ville de la coexistence et non des combats ». Ils ont exprimé leur refus d’associer « le destin de Tripoli à la guerre ». Priant les politiques de « se tenir aux côtés de la ville », ils ont également appelé l’armée à « constituer la ligne de défense à Tripoli ».


Étaient notamment présents à la marche, Moustapha Heloué, représentant du ministre démissionnaire des Finances, le président du conseil municipal de Tripoli, Nader Ghazal, et celui de Mina, Mohammad Issa, ainsi que le président du mouvement de la modération civile, l’ancien député Misbah el-Ahdab. « Nous sommes les fils de Tripoli, et notre choix est celui de la vie sûre et de l’avenir rayonnant pour nos fils », a affirmé Misbah el-Ahdab avant de prononcer un serment de non-violence, au nom des Tripolitains.

 

(Pour mémoire : À Tripoli, des étudiants s’engagent pour la planète)


En outre, la membre du Parlement des jeunes, Judy Asmar, a lu six lettres adressées respectivement aux habitants des deux quartiers de Bab el-Tebbané et Baal Mohsen (« Nous refusons que les armes et les munitions soient l’unique chose qui vous soit distribuée (...) le coût de chaque conflit suffit à financer l’enseignement de milliers d’enfants et l’hospitalisation de milliers de patients ») ; aux habitants de Tripoli et du Nord ; à tous les Libanais; appelant à la solidarité pour la non-violence. Le quatrième message a rejeté le suivisme des politiques, rappelant que « ni le peuple n’est un troupeau ni la patrie, un jeu ». Les manifestants ont également appelé les dignitaires religieux à contribuer au rejet de la violence dans leur discours. Enfin, c’est à l’État que les manifestants se sont adressés, rappelant la lutte des citoyens pour « un État fort, démocratique et juste ».

 

(Lire aussi : Le changement est-il encore possible? s’interrogent les Merheb de Tripoli)

Fierté
La veille, samedi, le président du conseil municipal de Tripoli et de la fédération des municipalités de Feyhaa, Nader Ghazal, avait tenu une conférence de presse afin d’appeler les fils de la ville à une participation large et active à la marche. Ce refus des tueries et des violences qui secouent la ville de manière chronique est en réalité un cri de fierté de tous les Tripolitains qui croient en la possibilité de contourner les manipulations visant à entraîner la ville, et le pays, dans la guerre. « Levez la tête haut, brisez le silence et haussez le ton, en participant à la grande marche nationale », avait lancé Nader Ghazal, mettant en valeur le rôle essentiel de la société civile « pour faire face au dérapage sécuritaire et à l’impunité qui sévissent dans la ville ».


Dans un autre contexte, le président du conseil municipal s’était rendu récemment à Vienne afin de s’informer des nouvelles techniques de gestion des déchets solides dans la ville. La preuve de la vitalité de Tripoli et de ses fils.

 

 

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