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Egypte: pour les Frères musulmans, l'opposition a échoué en politique

Un important dirigeant des Frères musulmans, dont est issu le président égyptien Mohamed Morsi, a accusé samedi l'opposition de recourir à la violence après s'être révélée incompétente en politique, au lendemain d'affrontements violents devant le siège de la confrérie.


L'adjoint du Guide suprême de la confrérie, Rachad al-Bayoumi, a qualifié de "tragédie" les violents affrontements qui ont éclaté vendredi entre des manifestants de l'opposition et des islamistes et qui ont fait plus de 160 blessés, près du siège des Frères musulmans dans le quartier du Moqattam.
"Si (ces violences) prouvent quoi que ce soit, c'est le caractère vil (des manifestants). Je tiens pour politiquement et légalement responsables ceux qui ont appelé à de telles manifestations", a affirmé à l'AFP M. Bayoumi.
"Cela révèle leur échec à mener une confrontation politique propre", a-t-il ajouté.


Samedi, les Frères musulmans ont fait circuler des photos de leurs membres en train d'être battus, poignardés et brûlés par des cocktails Molotov lors des affrontements de la veille, qui ont éclaté après que des centaines de manifestants ont marché sur le siège de la confrérie.
Et dans un communiqué, la confrérie a appelé la police à réprimer les auteurs de violences.
"Seul Dieu connaît l'étendue de la colère et de la frustration des frères musulmans", a dit le communiqué soulignant qu'il était "temps pour les forces de sécurité de prendre des mesures fermes à l'encontre des auteurs des violences".


Un des leaders de l'opposition, Mohamed ElBaradei, a tenu pour responsables le gouvernement et la police.
"La violence engendre la violence, et la tragédie de la nation ne sera pas résolue à travers la violence. Le régime est responsable de la protection des citoyens et doit traiter les raisons de cette violence", a-t-il indiqué sur son compte Twitter.
Un autre dirigeant de l'opposition, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a dénoncé les affrontements. "Nous rejetons tous la violence, et nous ne pouvons pas accepter de contre-violence", a-t-il écrit sur Twitter.


Vendredi, la police avait fait usage de tirs lacrymogènes pour disperser les manifestants et les affrontements s'étaient propagés à travers le quartier d'ordinaire très calme.
Une trentaine de locaux des Frères musulmans ont été incendiés à travers le pays, lors de manifestations hostiles au président Morsi.


Victimes de la répression du temps du président Hosni Moubarak et de ses prédécesseurs, les Frères musulmans sont pourtant une des forces politiques les mieux organisées du pays. En 2012, la confrérie a remporté les élections parlementaires ainsi que la présidentielle.
Elle est accusée par ses détracteurs d'avoir recours à des politiques de répression similaires à celles utilisées par l'ancien régime contre ses opposants.

Un important dirigeant des Frères musulmans, dont est issu le président égyptien Mohamed Morsi, a accusé samedi l'opposition de recourir à la violence après s'être révélée incompétente en politique, au lendemain d'affrontements violents devant le siège de la confrérie.
L'adjoint du Guide suprême de la confrérie, Rachad al-Bayoumi, a qualifié de "tragédie" les violents...