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À La Une - Crise régionale

49 membres du Hezbollah et des gardiens de la révolution auraient été tués dans le raid israélien, selon « as-Siyassa »

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, affirme qu’« Israël ne permettra pas que des armes soient transférées au Hezbollah ».

Le quotidien koweïtien as-Siyassa a rapporté dans son édition de samedi qu’une cinquantaine de membres et cadres du Hezbollah et des gardiens de la révolution iraniens ont été tués dans le double raid israélien du 30 janvier en territoire syrien, dans une région de la province de Damas proche de la frontière avec le Liban.


Citant un haut responsable militaire de l’opposition syrienne à Homs (du « Parti des patriotes syriens libres »), le quotidien koweïtien a indiqué que plus de 35 cadres iraniens et du Hezbollah ont été tués dans le raid israélien mené contre le centre de recherches d’armes non conventionnelles, situé à Jamraya, à une quinzaine de kilomètres de Damas (le SSRC, Centre syrien d’études scientifiques et de recherches) et 14 autres membres du Hezbollah ont été tués dans le raid qui a visé un important convoi qui transportait des armes destinées au parti chiite.


Selon as-Siyassa, des avions militaires israéliens avaient détecté il y a une dizaine de jours au-dessus de la localité de Machghara, dans la Békaa-Ouest, des émanations de gaz toxiques provoquées par l’explosion survenue dans l’un des dépôts du Hezbollah dans la région. De même source, on indique que la détection de ces émanations a suscité de vives inquiétudes au niveau de la présidence du Conseil et des services de renseignements israéliens pour qui le dégagement de ces gaz apportent la preuve que le régime de Bachar el-Assad a livré des armes non conventionnelles au Hezbollah.
À la suite des ces informations, des responsables militaires et des renseignements de haut rang se sont rendus il y a quelques jours à Washington et à Moscou afin d’exposer ces nouvelles données aux dirigeants des deux puissances, soulignant que l’État hébreu ne pouvait pas rester les bras croisés devant un tel développement. L’administration américaine aurait alors donné son feu vert aux frappes israéliennes, tandis que les dirigeants russes ont exprimé leur objection, mais se sont toutefois abstenus d’avertir le régime syrien de l’imminence d’une attaque israélienne.
Le quotidien koweïtien confirme que l’aviation israélienne a mené deux raids, l’un contre le SSRC et le second contre le convoi destiné au Hezbollah. As-Siyassa cite à cet égard une source du commandement de l’armée libanaise qui précise que seize appareils israéliens ont participé aux deux raids.

 

(Pour mémoire : Les troupes d’élite du Hezbollah combattent massivement en Syrie, selon l’« International Herald Tribune »)

 


D’autres sources militaires britanniques, citées également par as-Siyassa, croit savoir que c’est grâce au vaste noyautage du Hezbollah par les services israéliens à différents niveaux que l’État hébreu a pu dévoiler et détruire le convoi d’armes destiné au parti chiite.

Les propos de Barak
Il convient d’indiquer dans ce cadre que le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a confirmé implicitement hier à Munich le raid de mercredi dernier. « Ce qui s’est passé il y a quelques jours (...) montre que lorsque nous disons quelque chose, nous nous y tenons, a-t-il déclaré lors de la dernière journée de la Conférence internationale sur la sécurité. Nous avons dit que nous ne pensons pas qu’il doit être permis que des systèmes d’armes perfectionnées soient transférés au Liban. »

 

(Pour mémoire : Le Hezbollah pourrait obtenir des armes grâce au "chaos" en Syrie, avertit Washington)


« Je ne peux pas comprendre comment l’Iran peut soutenir ce régime » de Bachar el-Assad, a par ailleurs déclaré M. Barak. « Le Hezbollah soutient Assad. Je pense qu’ils subiront des revers, qu’ils en paieront le prix », a poursuivi le vice-Premier ministre israélien, qui doit prochainement quitter son poste. Le problème du nucléaire iranien « est un défi pour l’ensemble du monde », a-t-il par ailleurs affirmé, en soulignant qu’« aucune option ne doit être écartée ». Il convient de relever à ce propos que d’intenses survols de l’aviation militaire israélienne ont été signalés au-dessus du Liban au cours des dernières quarante-huit heures.


Notons dans ce contexte que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a affirmé, dans un entretien à l’AFP, que les États-Unis redoutent de plus en plus que le « chaos » syrien ne permette au Hezbollah de mettre la main sur des armes du régime de Damas. « Le chaos en Syrie a créé un environnement dans lequel la possibilité que ces armes traversent la frontière et tombent entre les mains du Hezbollah est devenue une inquiétude plus forte », a déclaré M. Panetta

 

(Pour mémoire : Israël proclame l’état d’alerte maximum à sa frontière avec le Liban)


Interrogé sur le raid de mercredi, M. Panetta, qui doit quitter ses fonctions à la tête du Pentagone dans les jours qui viennent, a affirmé qu’il ne pouvait révéler la teneur de ses discussions avec les Israéliens (il y a une dizaine de jours), mais il a laissé entendre que Washington soutenait cette opération. « Sans aborder les échanges que nous avons de manière régulière avec Israël ou les détails de cette opération (...), nous avons exprimé la préoccupation que nous avons de faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que des armes telles que les missiles SA-17 ou des armes chimiques ne tombent pas entre les mains de terroristes », a-t-il expliqué. M. Panetta a par ailleurs précisé que les États-Unis travaillaient en étroite collaboration avec la Jordanie, la Turquie et Israël pour s’assurer que les armes chimiques syriennes ne tombent pas entre n’importe quelles mains, en particulier en cas de chute du régime du président syrien Bachar el-Assad.

Mission au Yémen ?
Sur un tout autre plan, as-Siyassa rapporte que deux hauts responsables du Hezbollah, Hassen Ezzeddine et Hala el-Assaad, se sont rendus il y a une dizaine de jours au Yémen, à Sanaa, à la demande de l’Iran afin de conférer avec des personnalités yéménites proches de Téhéran. Aucune indication n’a été fournie sur les détails de cette mission.

La liste européenne de terrorisme
Notons à cet égard que selon le quotidien koweïtien al-Anba’, l’Union européenne s’apprêterait à inscrire « la branche militaire du Hezbollah » sur sa liste des organisations terroristes. Une décision en ce sens pourrait être prise dans les prochains jours. Elle serait motivée par le fait que l’enquête menée au sujet des circonstances de l’attentat terroriste perpétré en juillet dernier en Bulgarie contre un autobus transportant des touristes israéliens a permis de dévoiler l’implication du Hezbollah dans cet attentat.


Le quotidien koweïtien cite des sources proches du parti chiite qui n’écartent pas la possibilité que l’UE inscrive effectivement le bras armé du Hezbollah sur la liste européenne du terrorisme, soulignant que le cas échéant, une telle mesure serait « le résultat des pressions exercées par le lobby sioniste ».

Le quotidien koweïtien as-Siyassa a rapporté dans son édition de samedi qu’une cinquantaine de membres et cadres du Hezbollah et des gardiens de la révolution iraniens ont été tués dans le double raid israélien du 30 janvier en territoire syrien, dans une région de la province de Damas proche de la frontière avec le Liban.
Citant un haut responsable militaire de l’opposition...

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