Photo d'archives AFP
Le ministre de l’Industrie, Vrej Saboujian, a reçu hier une délégation des producteurs de vin, emmenée par le président de l’Union vinicole (UVL), Serge Hochar. Cette dernière est venue le remercier « pour l’engagement dont il a fait preuve » envers l’Institut national de la vigne et des vins. Le ministre a, en effet, récemment communiqué au Conseil des ministres la proposition de loi relative à la création de l’institut. « Un décret devrait être émis sous peu », a-t-il précisé, mettant l’accent sur l’importance d’un organisme « qui constituera à la fois une attraction touristique, un lieu de formation (...) et un centre de conférences ».
Rappelons que l’Institut national de la vigne et des vins est depuis des années le cheval de bataille de l’UVL. Dix ans après le vote au Parlement d’une loi régissant le secteur du vin au Liban, l’Institut national de la vigne et du vin (INW) – une autorité de supervision indépendante dont la création est stipulée par l’article 18 de cette loi, et dont le décret d’application a été signé en 2007 – n’a toujours pas vu le jour.
Ces démarches publiques et privées visaient pourtant à redonner vie à un secteur à fort potentiel de croissance, miné par les longues années de guerre, et à replacer le Liban sur la carte internationale des pays producteurs de vin. La mise sur pied de l’Institut de la vigne et du vin s’inscrivait ainsi dans le cadre de cette politique. Sauf que le processus, amorcé au lendemain du vote de la loi, a été maintes fois freiné par des obstacles essentiellement administratifs et à caractère politique, voire religieux – certains ministres se seraient refusés à cautionner un projet lié à l’alcool. L’existence de cet organisme indépendant qui a la tâche de contrôler, protéger et développer le secteur revêt pourtant une importance capitale, notamment dans le contexte actuel d’essor de l’activité viticole dans le pays.
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