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À La Une - Conflit

A la frontière libano-syrienne, des heurts quotidiens entre combattants pro-Hezbollah et rebelles

Les combats ont lieu dans des villages situés en Syrie mais habités par des Libanais.

Des partisans du Hezbollah tenant des portraits du secrétaire général du parti chiite Hassan Nasrallah et du président syrien Bachar el-Assad. Anwar Amro/AFP

Des accrochages quasi-quotidiens opposent dans des villages syriens frontaliers du Liban des combattants proches du Hezbollah à des rebelles anti-Assad, selon des habitants et des militants.

Le Hezbollah, puissant parti chiite armé, est le principal allié libanais du régime de Damas et est accusé par les adversaires du président Bachar el-Assad de combattre auprès des forces loyalistes en Syrie.

Les combats ont lieu dans des villages situés en Syrie mais habités par des Libanais, la frontière n'ayant pas de tracé clair et beaucoup de villages étant à cheval entre les deux pays.

"Nos villages sont attaqués par des rebelles qui veulent y pénétrer et nous nous défendons", a affirmé à l'AFP un habitant de Zeita, un des villages frontaliers théâtre de combats. Selon lui, les combats se déroulent dans "une vingtaine de villages chiites dans la province de Homs (frontalière du Liban) qui comptent 30.000 habitants".
"Près de 5.000 hommes armés protègent nos villages, ils sont dans leur grande majorité proches du Hezbollah", a-t-il précisé. D'après lui, "il y a eu 16 morts parmi ces combattants depuis le début du conflit".

 

(Lire aussi : "Des officiers et des combattants du Hezbollah forment des civils" en Syrie)

 

Les rebelles aussi ont confirmé les combats quotidiens. "Le Hezbollah transporte des armes et des munitions à travers la frontière dans des ambulances qui traversent jour et nuit en empruntant l'autoroute internationale, sans s'arrêter au poste-frontière", a affirmé à l'AFP Fahed al-Masri, directeur de la communication pour le commandement de l'Armée syrienne libre (rebelles, ASL).

 

La crise syrienne "ne peut pas rester confinée indéfiniment au terriroire syrien. Soit elle est réglée, soit elle s'aggravera, débordera, et mettra (la région) à feu et à sang", a averti mercredi le médiateur international Lakhdar Brahimi de passage à Beyrouth.


Jeudi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu que des membres de son parti combattaient les rebelles syriens mais à titre individuel et sans mandat du mouvement.
Des déclarations faites après les funérailles de combattants tués, selon les rebelles et des services de sécurité libanais, en territoire syrien en combattant auprès des forces loyalistes.

Selon M. Nasrallah, "un grand nombre de membres du Hezbollah résidant dans des villages syriens frontaliers du Liban ont acheté des armes pour se défendre face aux groupes armés syriens et non syriens". "Le parti n'a rien à voir avec leur décision mais je ne peux leur dire de ne pas aller combattre", a-t-il souligné.

 

 

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