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À La Une - Francophonie

À Kinshasa, le sommet de l’espoir pour les Congolais

Toute la ville est en ébullition.

Rues asphaltées, bâtiments rénovés… Le gouvernement kinois n’a pas lésiné sur les dépenses pour améliorer l’image de la ville.Junior Kannah/AFP

Kinshasa a revêtu ses meilleures parures pour accueillir en grande pompe le XIVe Sommet de la francophonie, un événement tant attendu et porteur de beaucoup d’espoirs pour la République démocratique du Congo (RDC).
Rues asphaltées, bâtiments rénovés, aéroport agrandi, le gouvernement n’a pas lésiné sur les dépenses pour répondre aux normes de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Des « efforts énormes » qui suscitent déjà l’admiration et le respect d’Ousmane Paye, conseiller spécial du secrétaire général de la Francophonie.
À la veille du sommet, la capitale de la RDC grouille de policiers, d’ouvriers et de personnels qui organisent tant bien que mal le séjour des différentes délégations sur place.
À l’aéroport de Ndjili, les travaux se poursuivent jusqu’à la dernière minute. De nouveaux salons sont ouverts, la salle d’arrivée attend encore quelques détails pour être pleinement opérationnelle.
À Kinshasa, d’énormes calicots accrochés sur les immeubles ainsi que des panneaux publicitaires à tous les carrefours de la ville souhaitent la bienvenue aux participants au sommet. Sur l’avenue du 24-Novembre, les drapeaux de la Francophonie et de la RDC flottent sur tous les réverbères. Les ouvriers municipaux s’activent à balayer des voies fraîchement asphaltées, alors que des policiers sont parsemés à chaque coin de rue.
Le Palais du peuple, siège du Parlement, où se dérouleront les travaux du sommet a, lui aussi, subi un lifting et quelques réaménagements pour donner un agréable cadre de travail aux milliers de délégués des divers pays participants.
Outre le brouhaha officiel et sécuritaire, Kinshasa regorge d’activités culturelles de tout genre. Un « village francophone » a été érigé au Stade des Martyrs, à deux pas du Palais du peuple, permettant ainsi à la population, loin du cadre officiel des délégations étatiques, de faire « son sommet ». Diverses tables rondes, expositions d’artistes, concerts musicaux ponctuent durant toute la semaine les activités du village. D’autres activités culturelles et artistiques ont également lieu à l’Académie des beaux-arts, où l’on découvre les œuvres des grands artistes congolais.
Les Kinois, eux, sont assez enthousiastes. À chaque passage d’un convoi officiel, les badauds et les passants hurlent à cœur joie : « Francophonie, francophonie. » Jeunes ou adultes, simples employés, membres de la sécurité, ils accueillent tous avec un sourire Gibbs les visiteurs venus spécialement pour le sommet en s’exclamant : « Francophonie »...
Néanmoins, au-delà de cet accueil chaleureux, rares sont ceux qui ont une idée claire du sommet ou de l’OIF. Mais tous se disent « fiers » et « heureux » d’être, le temps d’un week-end, le centre de la grande famille francophone.
« Ce sommet est crucial pour le RDCongo », estime pour sa part Freddy Mulumba Kabuayi, l’administrateur directeur général du groupe de presse Le Potentiel. Selon lui, cet événement doit apporter un appui fort des pays francophones à la souveraineté, au développement et au rôle de ce pays dans la région. « La place géographique et démographique du RDCongo est importante pour le maintien et le développement de la francophonie en Afrique », estime-t-il. C’est pourquoi, selon lui, les chefs d’État francophones qui vont se réunir à Kinshasa doivent soutenir clairement l’unité du pays contre toute tentative d’instabilité venue des pays voisins. « Le Sommet de la francophonie est un espoir pour les Congolais », insiste-t-il. Qu’il se tienne à Kinshasa est en soi une victoire pour le RDCongo, ajoute Freddy Mulumba Kabuayi. Une attente soutenue par Ousmane Paye qui estime que le Sommet de Kinshasa est le résultat d’un long cheminement difficile.
La place des conflits dans l’espace francophone (Mali, Madagascar, RDC, etc.) est au cœur du sommet, affirme-t-il, ajoutant que cet événement peut servir à rapprocher les points de vue entre les différents protagonistes. « Il reste aux politiques de faire leur travail », conclut-il.
Kinshasa a revêtu ses meilleures parures pour accueillir en grande pompe le XIVe Sommet de la francophonie, un événement tant attendu et porteur de beaucoup d’espoirs pour la République démocratique du Congo (RDC).Rues asphaltées, bâtiments rénovés, aéroport agrandi, le gouvernement n’a pas lésiné sur les dépenses pour répondre aux normes de l’Organisation internationale de la...

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