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À La Une - Blanchiment

Argent sale : HSBC dans le collimateur du Sénat US

"Chez HSBC, la culture était polluée de manière envahissante depuis longtemps"

La banque aurait blanchi de l'argent douteux. AFP

La banque britannique HSBC a fait prendre des risques au système financier américain en l'exposant à de possibles activités de blanchiment d'argent lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme, a indiqué lundi un rapport du Sénat américain.

 

Si le comportement de la banque est connu depuis plusieurs années, l'enquête réalisée par le Sénat met l'accent à la fois sur l'implication de la banque dans le blanchiment et sur l'incapacité de l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC), une autorité de régulation bancaire, à surveiller correctement HSBC.

 

"Chez HSBC, la culture était polluée de manière envahissante depuis longtemps", a déclaré le sénateur Carl Levin qui préside la sous-commission permanente du Sénat aux Enquêtes.

 

Ce rapport intervient au plus mauvais moment pour la banque, alors que le secteur est l'objet d'une vaste enquête portant sur la manipulation des taux interbancaires.

 

Barclays a accepté le mois dernier de verser 453 millions de dollars aux autorités américaines et britanniques afin de mettre un terme aux poursuites dont elle faisait l'objet dans cette affaire.

 

Le rapport publié lundi s'appuie sur l'étude de 1,4 million de documents et l'audition de 75 responsables de HSBC et de l'autorité de régulation.

Une nouvelle audition est prévue mardi et des dirigeants de la banque et de l'OCC seront entendus.

 

Selon les rédacteurs du rapport, la branche de HSBC chargée de vérifier la conformité des fonds n'a jamais été en mesure de se battre contre l'argent suspect. Un renouvellement fréquent des cadres dirigeants de l'OCC a en outre compliqué la mise en œuvre de réformes, ont-t-il écrit.

 

Parmi les exemples fréquents de blanchiment, le rapport souligne les transactions liées aux Mexique, un pays qualifié "d'assiégé par le crime lié à la drogue, la violence et le blanchiment d'argent".

HSBC aurait par exemple aidé au transfert de fonds depuis une maison de change, Casa de Cambio Puebla, liée, selon les autorités américaines, au trafic de stupéfiants.

 

La banque aurait aussi été utilisée par des banques saoudiennes qui voulaient avoir un accès au dollar malgré leurs liens présumés avec des réseaux terroristes. Un dirigeant de la HSBC aurait ainsi recommandé des transactions avec la banque saoudienne Al-Rajhi Bank, bien que le fondateur de cette institution ait été accusé d’avoir financé le réseau terroriste el-Qaëda. La branche américaine du géant bancaire anglais a fini par assurer un milliard de dollars à la banque saoudienne.

 

La banque britannique aurait par ailleurs facilité 25.000 paiements douteux impliquant l’Iran entre 2001 et 2007, certains cadres de la HSBC conseillant même des institutions financières iraniennes sur les moyens de contourner les régulations américaines, toujours selon le rapport.

 

Dans le rapport du Sénat, la HSBC est aussi accusée d'avoir transféré de l’argent aux Etats-Unis à partir de la Corée du Nord et de Cuba, mais globalement, les transactions les plus importantes concernent l’Iran.

 

 

 

 

La banque britannique HSBC a fait prendre des risques au système financier américain en l'exposant à de possibles activités de blanchiment d'argent lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme, a indiqué lundi un rapport du Sénat américain.
 
Si le comportement de la banque est connu depuis plusieurs années, l'enquête réalisée par le Sénat met l'accent à la fois sur...

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