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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

"Le Corps Découvert" de Libanais à l'Institut du monde arabe de Paris

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Capture d'écran du site de George Awde.

L'Institut du monde arabe (Ima) de Paris fait preuve d'audace en présentant une exposition sur le corps dans les arts visuels arabes : nudité crue, femme exploitée, violence, homosexualité…

"Le corps découvert", qui se tient jusqu'au 15 juillet, présente 200 œuvres de 70 artistes qui n'hésitent pas à briser les tabous. Parmi ces artistes, des Libanais : Huguette Caland, George Awde, Gibran Khalil Gibran, Georges Daoud Corm, Habib Srour, Moustapha Farrouk, Omar Ounsi, César Gemayel ...

 

L'exposition, conçue par Philippe Cardinal, directeur de la communication de l’Ima et l'Egyptienne Hoda Makram-Ebied, chargée des collections contemporaines à l'Institut, ne cherche pas pour autant à provoquer. Le visuel choisi pour l'affiche et l'invitation est subtil: il représente un dos nu féminin, qui laisse voir la naissance de la raie des fesses. Réalisé en 1973 et intitulé "Self portrait 1", il s'agit d'une oeuvre d'Huguette Caland, artiste née en 1931.

 

Fille de Béchara el-Khoury, premier président de la République libanaise (1943-1952), Huguette Caland, installée en Californie, présente également un mannequin féminin nu, la tête voilée mais le corps entièrement tatoué (voir ci-dessous).

 

Pierre Verdy/AFP

 

Le thème de l'identité féminine est très présent. Plusieurs artistes rejettent la tyrannie des stéréotypes autour de la femme, en Orient comme en Occident, relève Hoda Makram-Ebied.

 

L’homosexualité, condamnée dans les pays arabes, est abordée discrètement dans l'exposition. George Awde, né aux Etats-Unis mais d'origine libanaise, présente des photographies, dont émane une grande tendresse, de jeunes hommes à Beyrouth.

 

"Nous ne nous attendions pas à trouver une iconographie aussi riche et diversifiée. Nous avons été surpris que tant d'artistes arabes traitent de cette question", a déclaré à l’AFP M. Cardinal. "Lorsqu'il y a des interdits sociaux, le rôle des artistes est de faire craquer les coutures. Ils sont les premiers à se rebeller contre la censure", ajoute-t-il.

 

L'exposition veut "remettre en cause les clichés ordinairement associés au monde arabe qui réduisent celui-ci à la seule image du fanatisme religieux", ajoute Renaud Muselier, président du Haut Conseil de l'Ima, dans la préface du catalogue édité chez Hazan. "Elle se veut au contraire l'écho de la réalité d'une scène artistique arabe qui, malgré le conservatisme ambiant, existe, ose s'affranchir des tabous, et réussit bel et bien à s'imposer sur le marché mondial de l'art contemporain", écrit M. Muselier.

 

 

Nouveau rendez-vous, lundi prochain.

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