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Économie - Liban - Rencontre

L’Américano-Libanais Barrack rachète Miramax : demandez le programme !

De passage au Liban avec son ami l’acteur Rob Lowe, le magnat américano-libanais de l’immobilier, Tom Barrack, est revenu, dans une entrevue accordée à « L’OLJ », sur le rachat de la société de production et de distribution de cinéma américaine Miramax par Colony Capital, le fonds international d’investissement immobilier dont Barrack est le créateur et le PDG.

Tom Barrack à droite et Rob Lowe lors de leur visite éclair au Liban en début de semaine.

Thomas Joseph Barrack Jr., ou simplement Tom Barrack pour les intimes (et les médias surtout), est l’investisseur qui murmure autant aux oreilles des biens immobiliers qu’à celles du showbiz. Fils d’immigrants libanais originaires de Zahlé, Tom Barrack, 63 ans, est, selon le magazine Forbes, la 374e fortune américaine avec un patrimoine estimé à 1,1 milliard de dollars. Muni d’un doctorat en droit obtenu à l’université de San Diego en 1972, Barrack a fait sa fortune en mettant le grappin sur des sociétés en mal de financements et les redressait en leur fournissant les capitaux nécessaires et les outils managériaux adéquats. Tom Barrack a également fait un passage (obligé ?) en politique puisqu’il a été secrétaire d’État chargé de l’Aménagement du territoire sous l’administration de Ronald Reagan.
Fort d’une expérience en droit international de la finance, en politique et en investissement immobilier, Tom Barrack fonde en 1991, à Los Angeles, Colony Capital, un fonds international d’investissement immobilier, qui dégage un taux annuel moyen de retour sur investissement supérieur à 21 %. Soutenu par plus de 120 investisseurs institutionnels qui lui ont confié pas moins de 550 milliards de dollars de fonds propres, Colony Capital investit aussi bien dans des hôtels de luxe que des vignobles ou des clubs de foot. Car, accessoirement, Colony Capital est aussi un des actionnaires principaux du club de foot français PSG. Depuis quelques années, c’est le monde scintillant ou presque du showbiz que le ponte de la finance tutoie, avec son partenaire et non moins ami Rob Lowe.

Les feux de la rampe
Accusé par le New York magazine de se « nourrir » des stars en mal de financement comme la photographe Annie Leibovitz ou encore et surtout feu le King de la pop, Michael Jackson lui-même, Tom Barrack avait été prié d’essayer de trouver une solution à la crise financière dans laquelle la star se débattait en depuis un moment. Ainsi, en 2008, Colony Capital avait repris le contrôle du ranch de MJ et avait négocié avec la société AEG dirigée par un proche de Barrack, Phil Anschutz, le retour scénique de la star. La suite, on la connaît. Il n’en demeure pas moins que Colony Capital, toujours selon le New York magazine, a restauré les lieux et envisage même de revendre « Neverland ».
L’année dernière, grâce à un scénario financier extrêmement bien ficelé, le gourou financier Barrack et l’acteur Rob Lowe avaient mis en place un fonds d’investissement et racheté, en partenariat avec des fonds qataris et un autre géant de l’immobilier Ron Tutor, Miramax Films Corporation, la société de production et de distribution de cinéma américaine créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein. Miramax était ensuite passée aux mains de la Walt Disney Company en 1993 pour 80 millions de dollars. Miramax est, rappelons-le, la société qui avait accouché de films cultes tels que Reservoir Dogs (1992), Pulp Fiction (1994), The English Patient (1996), Good Will Hunting (1997) et Kill Bill (2003 et 2004) entre autres. En octobre 2009, Disney avait annoncé la réduction des productions de Miramax et le licenciement d’un grand nombre des employés de la filiale. En janvier 2010, l’annonce de la fermeture du Studio Miramax et la mise en vente de son catalogue de 700 films était une véritable aubaine pour Barrack et ses acolytes. C’est ainsi que le 3 décembre 2010, Disney annonçait la finalisation de la transaction pour la modique somme de 663 millions de dollars. « Miramax est une des meilleures sources de divertissement », a jugé Tom Barrack, qui tient à préciser que l’essence du divertissement cinématographique est à puiser dans les films indépendants, spécialité de la nouvelle acquisition. Barrack et Lowe s’accordent à souligner que dans un monde en plein changement, ils ont compris que la plus grande valeur ajoutée des exportations américaines était à chercher dans le monde du divertissement. « La finance, c’est des mathématiques. Ce qui est compliqué, c’est le monde artistique », indique Barrack pour expliquer son partenariat avec Rob Lowe, qui « connaît les rouages du monde du divertissement », précise-t-il. « La première étape est le management du catalogue de films, ensuite nous projetons d’acheter des films lors des festivals, mais aussi d’en financer d’autres », ajoute le représentant régional des studios Miramax, Sylvio Tabet.
Alors, roi des finances et du divertissement, fin stratège aux affinités judiciaires et politiques, opportuniste malgré lui ? On l’attend donc de pied ferme au Liban. Pour y travailler, bien sûr.
Thomas Joseph Barrack Jr., ou simplement Tom Barrack pour les intimes (et les médias surtout), est l’investisseur qui murmure autant aux oreilles des biens immobiliers qu’à celles du showbiz. Fils d’immigrants libanais originaires de Zahlé, Tom Barrack, 63 ans, est, selon le magazine Forbes, la 374e fortune américaine avec un patrimoine estimé à 1,1 milliard de dollars. Muni d’un...

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