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Culture - Rencontre

La musique, un élément vital pour Souheil Khoury

Un musicien et un compositeur palestinien qui parle de l'enfance et à l'enfance : Souheil Khoury, directeur du Conservatoire de musique national palestinien Edward Saïd, est à Beyrouth pour le concert que donnera l'Orchestre des jeunes de Palestine en compagnie de Marcel Khalifé et de la chorale N-D de Loueizé, sous la direction du père Khalil Rahmé, dans le cadre du Festival de Beiteddine. Rencontre avec un homme qui porte une grande dévotion au pays du Cèdre...

Les cheveux grisonnants, le regard vif et le ton avenant, Souheil Khoury, malgré de multiples fonctions culturelles de haut rang qu'il occupe en Palestine, est la modestie incarnée.
Directeur artistique de la troupe de danse populaire el-Founoun, directeur du Centre d'art populaire, un des plus éminents fondateurs du Conservatoire national de musique et directeur du département de danse et de musique au ministère palestinien de la Culture, Souheil Khoury n'a dans son discours du cœur et de la voix que pour les partitions et la musique...
Sans oublier d'embrasser de son regard, vif et intelligent, toutes les données d'une région aux dissensions multiples et aux conflits toujours embrasés...
Pour la soirée du mercredi 12 août au palais de Beiteddine, placée sous le signe de la Palestine, autour de Marcel Khalifé, une kyrielle d'artistes dont Oumeima el-Khalil, Bassel Zayed, Reem Talhami et le chef d'orchestre Sian Edwards. Mais aussi des artistes surtout à encourager et à découvrir, avec l'Orchestre des jeunes de Palestine, fleuron d'espoir dont Souheil Khoury parle, à juste titre, avec vivacité, fierté et enthousiasme. Participe également à cette soirée, le chœur de N-D de Loueizé sous la direction du R.P. Khalil Rahmé.
« Oui, c'est mon premier voyage au Liban et à Beiteddine, déclare en toute désarmante simplicité le musicien. Avec surtout autour de moi l'énergie de l'Orchestre des jeunes de Palestine. Des jeunes musiciens  entre 13 et 24 ans qui feront leur première performance en terre des cèdres...Les gens qui ont entendu leur premier concert à Ramallah ont pleuré, non pour la qualité de la musique, mais pour le travail titanesque exécuté... Je souhaite que cela soit un message d'espoir. Car il faut réaliser que ces jeunes qui ont formé cet orchestre ont eu des conditions sévères et difficiles, comme vous le savez. Aujourd'hui l'orchestre, demain l'État... »
À l'actif de ces jeunes déjà plus d'une tournée, notamment à Jérusalem (on a joué dans des ambassades), à Amman, à Bonn. Aujourd'hui, c'est le tour de Beiteddine avec un hommage au  premier souvenir de Mahmoud Darwich, mais aussi un hommage à Jérusalem, capitale culturelle arabe pour 2009.
Pour la circonstance, Souheil Khoury évoque quelques détails du menu de la soirée : « Il y a d'abord le poème Ahmed al-Arabi de Mahmoud Darwiche, mis en musique en 1980 par Marcel Khalifé, mais aussi trois chansons de l'ensemble « Achika » (amoureuse), de ma composition, qui ont vu le jour en 1995. Elles seront chantées par Reem Talhami. Et pour terminer Khadraa, un poème de Mahmoud Darwiche. »
Retrouver le Liban pour Souheil Khoury, c'est retrouver des livres, des chansons, des ouvrages qu'il ne peut facilement avoir en terre natale.
 « Pour moi, c'est fabuleux de plonger dans la culture libanaise, dit le compositeur de Fawanis, un musical tiré du Kandil al-Saghir de Ghassan Kanafani. De Feyrouz à Souheil Idriss, en passant par Ahmed Kaabour, Ziad Rahbani, tout ce que les Rahbani ont créé, il y a ici un bain de liberté et un souffle revigorant...La musique est pour moi un élément essentiel, vital. Comme boire, manger, respirer.... Tout en portant ma préférence à la clarinette et au « nay », dont je joue le mieux en tant qu'instruments, je tiens à préciser que ma musique (moi qui aime le jazz, Charbel Rouhana et Marcel Khalifé), contre toute attente, n'est pas plaintive ou triste mélopée orientale, mais faite de cadences et de rythmes, porteuse de vie, d'énergie et d'espoir... Si les mots sont plus faciles à comprendre pour le monde arabe dont la langue est basée justement sur la force et le pouvoir des mots, la musique a des atouts différents pour s'exprimer encore mieux et davantage... »
Un musicien et un compositeur palestinien qui parle de l'enfance et à l'enfance : Souheil Khoury, directeur du Conservatoire de musique national palestinien Edward Saïd, est à Beyrouth pour le concert que donnera l'Orchestre des jeunes de Palestine en compagnie de Marcel Khalifé et de la chorale N-D de Loueizé, sous la direction du père Khalil...

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