« C'est le principe même de la guérilla. Les talibans savent que leurs ennemis sont plus nombreux et mieux équipés. Ils les laissent donc avancer, ce qui rend leurs opérations coûteuses en temps et en ressources », explique l'analyste afghan Waheed Mujda. « Nous menons des attaques de guérilla parce qu'ils (les marines) sont nombreux », admet d'ailleurs un porte-parole des talibans, Yousuf Ahmadi. Ses combattants vont s'efforcer, comme à leur habitude, de se fondre dans le paysage, ce qui est aisé. « Nos combattants, c'est la population », affirme-t-il.
« On n'observe pas de résistance importante. L'ennemi se déplace rapidement, en laissant des mines qui font malheureusement des victimes », expliquait dimanche le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Zemarai Bashari. Ces mines et bombes des rebelles ralentissent l'avancée des troupes et font des victimes à moindre frais pour les talibans: six soldats étrangers de l'OTAN, dont quatre Américains, ont été tués hier. Aucun bilan des éventuelles pertes rebelles n'a en revanche été fourni. « On ne sait pas combien d'ennemis ont été tués », admet Zemarai Bashari. « Sous les Soviétiques (dans les années 1980), les moujahidine ne combattaient que s'ils étaient surpris par l'ennemi. Le reste du temps, ils menaient des attaques éclair avant de disparaître », explique M. Mujda.
commentaires (0)
Commenter