Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Washington insiste : La colonisation israélienne doit cesser

Une ONG israélienne fait état d'un plan d'expulsion de centaines de Palestiniens d'un quartier de Jérusalem-Est.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a indiqué hier au cours d'une conférence de presse avoir demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite à Washington, de geler la colonisation israélienne dans les territoires occupés. « Le président (américain Barack Obama) a été très clair hier : il veut que la colonisation cesse », a déclaré le chef de la diplomatie américaine au cours d'une conférence de presse. « J'ai invité M. Netanyahu plus tard dans la soirée et nous avons répété que c'est la position et la politique du gouvernement américain », a ajouté l'ancienne sénatrice de New York, pourtant considérée comme plus encline à épargner les critiques à Israël que M. Obama, qui, lui, s'était entretenu lundi avec le Premier ministre israélien. Un entretien au cours duquel avaient été mises en évidence les divergences entre les deux leaders.
Mme Clinton est la troisième responsable américaine à insister auprès du nouveau gouvernement israélien sur la nécessité de geler la colonisation, après le président américain et le vice-président Joe Biden, qui avait soulevé la question récemment au cours d'une réunion de l'Aipac, le puissant lobby juif conservateur. « Nous sommes résolus à œuvrer à une solution à deux États », a rappelé Mme Clinton au Foreign Press Center, qui regroupe les journalistes étrangers accrédités à Washington et New York. « Les Palestiniens méritent un État viable, a-t-elle ajouté. Il ne faut rien faire qui puisse menacer l'issue potentielle des efforts de paix, qui puisse empêcher cette solution à deux États d'émerger. » « Nous restons engagés envers la sécurité d'Israël, mais notre objectif est de voir les peuples vivre ensemble (...) », a-t-elle conclu.
Auparavant, lors d'une visite au Congrès, Benjamin Netanyahu s'était également vu réclamer la fin de la colonisation. « J'ai rappelé au Premier ministre qu'il est important qu'Israël avance, particulièrement sur la question de la colonisation », a déclaré le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, John Kerry, à l'issue d'une rencontre au Capitole. « Nous avons aussi souligné que ce n'est pas une voie à sens unique et que ce n'est pas à Israël de faire tous les gestes », a ajouté l'ancien candidat démocrate à la présidentielle, jugeant crucial que les pays arabes « agissent aussi pour montrer leur volonté de contribuer aux avancées vers la paix ».
C'est dans ce contexte déjà tendu pour le Premier ministre israélien que l'ONG israélienne Ir Amim a fait état d'un projet d'expulsion de centaines de Palestiniens d'un quartier de Jérusalem-Est, après une décision d'un tribunal d'en expulser deux familles. L'ONG, spécialisée dans le suivi de la colonisation de la partie orientale de Jérusalem occupée et annexée par Israël en 1967, réagissait à un ordre d'un tribunal israélien, saisi par un organisme de colons, Nahalat Shimon International, d'expulser deux familles du quartier de Cheikh Jarrah. Les maisons reviendront alors à l'association Nahalat Shimon International, l'État juif ayant reconnu à celle-ci la propriété des lieux. « Nahalat Shimon International veut démolir toute une partie du quartier, en chassant plusieurs centaines de Palestiniens, pour construire 200 logements pour des colons », affirme l'ONG. « La mise en œuvre de ce plan s'inscrit dans une série de projets destinés à entourer Cheikh Jarrah d'implantations israéliennes. Elle risque d'engendrer une escalade de la violence et crée de nouveaux faits accomplis préjugeant du statut final de la ville » sainte, met-elle en garde.
Parallèlement, les dirigeants des colonies juives de Cisjordanie ont rejeté le rappel du président américain Barack Obama aux obligations d'Israël de stopper toute activité de colonisation dans les territoires occupés. Dani Dayan, président du conseil Yesha, qui fédère les organisations de colons de Cisjordanie, a réagi en déclarant mardi à Reuters que les Palestiniens devaient préalablement mettre fin au « terrorisme ». Il s'est déclaré assuré que la grande majorité de l'opinion israélienne, qui a porté en février la droite israélienne au pouvoir, soutiendrait le droit des colons à continuer à vivre en « Judée et Samarie » (Cisjordanie).
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a indiqué hier au cours d'une conférence de presse avoir demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite à Washington, de geler la colonisation israélienne dans les territoires occupés. « Le président (américain Barack Obama) a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut