Une école de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) abritant des Palestiniens déplacés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 octobre 2023. Photo AFP
Les forces israéliennes n'autorisent pas les ambulances et les secouristes à accéder au siège de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qu'elles ont bombardé mercredi après-midi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en dépit des tentatives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à faciliter leur entrée, a déclaré le porte-parole de l'Unrwa à Gaza, Adnan Abou Hasna, à L'Orient Today.
« Israël a bloqué la route avec des sacs de sable pour empêcher les ambulances de passer », a affirmé M. Abou Hasna, notant que « le refuge, qui était initialement un centre d'éducation, accueille environ 10.000 déplacés, et le bâtiment qui a été frappé en comptait 800 ».
Le porte-parole a également indiqué que l'Unrwa envoie directement les coordonnées de chaque abri officiel à l'armée israélienne deux fois par jour, le matin et le soir, dans le cadre d'un processus censé les marquer comme des zones sûres. « Mais cette attaque montre qu'aucun endroit n'est sûr à Gaza », a déploré M. Abou Hasna.
Le directeur de l'Unrwa à Gaza, Thomas White, a de son côté souligné sur X que les chars israéliens ont tiré deux fois sur le siège de l'agence mercredi, tuant neuf personnes et blessant 75 autres. Il a ajouté que la « route convenue » vers le siège de l'agence était bloquée par l'armée israélienne avec un « talus de terre », empêchant le personnel de l'OMS et de l'Unrwa de mener des opérations de sauvetage.
De leur côté, les Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré, dans un communiqué sur la plateforme Telegram, que leurs combattants ont pris pour cible quatre chars israéliens de type Merkava. Un véhicule blindé de transport de troupes et un bulldozer israéliens ont également été pris pour cible, au sud-est de Khan Younès, ajoute le texte. Les Brigades Al-Qassam ont poursuivi que l'une de leurs unités d'artillerie a pris pour cible, avec succès, un rassemblement de soldats israéliens avec des obus de mortier.
Plus de 25.000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de l'assaut israélien qui se poursuit depuis octobre, selon un décompte du Hamas.
Comment Israël pourra-t-il se justifier ? "Cette attaque montre qu'aucun endroit n'est sûr à Gaza". C'est exactement le but.
07 h 58, le 25 janvier 2024