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Les écoles privées ne seront pas en grève à partir de mercredi


Les écoles privées ne seront pas en grève à partir de mercredi

Réunion chez le ministre de l’Education Abbas Halabi, en présence du président du syndicat des enseignants Nehmé Mahfoud et du secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, ainsi que des représentants des comités de parents d’élèves, le 16 janvier 2023. Photo fournie par le ministère de l'Education.

Un accord a été trouvé à l'issue d'une réunion mardi chez le ministre de l’Education Abbas Halabi, en présence du président du syndicat des enseignants Nehmé Mahfoud et du secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, ainsi que des représentants des comités de parents d’élèves. Les écoles privées rouvriront donc leurs portes mercredi et ne feront pas grève. L'Orient-Le Jour n'a pas pour l'instant pu obtenir les détails sur l'accord. 

« Il n'y aura pas de grève demain, mais une journée d'enseignement normale, a déclaré M. Mahfoud à l'issue de la réunion. Si nous signons l'accord dans les 48 heures, il n'y aura plus de problème, sinon nous retournerons aux assemblées générales (réunissant les enseignants) ».

De son côté, M. Halabi a indiqué que « l'atmosphère de la réunion était entièrement positive » et que tout le monde était coopératif, veillant à assurer la continuité de l'année scolaire et à soutenir les élèves libanais. « Il y a un consensus sur la nécessité de rendre justice aux enseignants qui ont consacré de nombreuses années au service de leurs écoles », a-t-il ajouté.

La rencontre avait pour objectif de rapprocher des points de vue diamétralement opposés. D’une part, celui des écoles privées, qui ont formellement rejeté la loi sur la revalorisation des retraites des enseignants et l’obligation d’alimenter la caisse des retraites en dollars. D’autre part, celui des enseignants, qui réclament que le sort des 5 000 retraités de l’enseignement privé soit amélioré, car leurs mensualités ne valent plus rien depuis l’effondrement de la livre libanaise. Leurs mensualités oscillent entre un million et demi et trois millions de LL.

Nehmé Mahfoud s’est présenté à la réunion, mardi à 14h30, avec en poche de nouvelles revendications et la ferme promesse de lancer un appel à la grève dès mercredi, si les écoles privées n’y répondaient pas positivement. Et ce après le renvoi de la loi sur la revalorisation des retraites des enseignants par le Conseil des ministres au Parlement pour une seconde lecture. « Nous réclamons que les établissements scolaires privés s’engagent sérieusement à alimenter la caisse des retraites, de sorte que les mensualités des 5 000 enseignants retraités soient multipliées par sept. Autrement, nous lancerons un ordre de grève, dès la fin de la réunion », a expliqué à L’Orient-Le Jour le président du syndicat, peu avant la réunion. « Aujourd’hui, a-t-il précisé, avec leurs salaires de misère depuis quatre ans, qui oscillent entre un million et demi et trois millions de LL, les retraités de l’enseignement privé meurent littéralement de faim ».

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« Si cette réunion aboutit à des résultats positifs avec des garanties sérieuses, alors nous poursuivrons l’année scolaire normalement. Et si cette réunion se déroule comme toutes les précédentes depuis un an et demi, et que nos interlocuteurs font marche arrière, j’annoncerai la grève des enseignants dès la fin de la réunion, à partir de mercredi », a ajouté Nehmé Mahfoud.

Les revendications minimales des enseignants reposent sur l’alimentation par les établissements scolaires de la caisse des retraites, de sorte que chaque retraité puisse voir sa mensualité multipliée par sept. « C’est notre revendication minimale. Que la retraite soit multipliée par sept. Et que les établissements alimentent la caisse dans ce sens. C’est un pis-aller, alors que les écoles privées ont rejeté la loi qui leur imposait de verser à la caisse 8 % du salaire des enseignants en dollars et 8 % du salaire en LL », a-t-il observé, conformément d'ailleurs au texte de loi.

Certes, l’idéal selon le syndicaliste serait d’envisager une nouvelle échelle des salaires. Mais pour l’instant, dans le cadre de l’effondrement économico-financier, l’initiative n’est pas envisagée. « En attendant, nous devons faire pression pour que la loi voit le jour. Mais pour l’instant, nous n’avons d’autre choix que de saisir la troisième alternative, réclamer un salaire de retraite amélioré et l’alimentation de la caisse par les établissements privés », a conclu Nehmé Mahfoud.

Un accord a été trouvé à l'issue d'une réunion mardi chez le ministre de l’Education Abbas Halabi, en présence du président du syndicat des enseignants Nehmé Mahfoud et du secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, ainsi que des représentants des comités de parents d’élèves. Les écoles privées rouvriront donc leurs portes mercredi et ne feront pas...