Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Éclairage

« Ce sont les morts de Merkel ! »

La pression monte sur la chancelière allemande alors que les critiques sur sa politique d'immigration
se multiplient, y compris dans son propre camp.

Le drame du marché de Noël de Berlin est survenu à un moment où Angela Merkel bénéficiait, depuis quelques semaines, d’une embellie dans les sondages, après avoir vu sa popularité chuter en début d’année et son parti (CDU, conservateur) être puni dans plusieurs scrutins électoraux. Hannibal Hanschke/Pool/AFP

Le drame du marché de Noël de Berlin risque de constituer un nouveau coup dur pour la chancelière Angela Merkel, régulièrement mise en cause pour sa politique d'immigration généreuse, au moment où elle commençait à remonter la pente dans l'opinion.

Après l'attaque, plusieurs médias allemands ont indiqué que l'auteur de l'attentat serait un réfugié pakistanais de 23 ans. Hier soir le parquet fédéral allemand a néanmoins indiqué que ce demandeur d'asile a toutefois été remis en liberté faute d'éléments le mettant en cause.

Sans attendre de confirmation des autorités sur l'origine ou les motivations du jeune homme, la droite populiste allemande avait rapidement trouvé son coupable. « Ce sont les morts de Merkel ! » a dénoncé un des responsables du mouvement Alternative pour l'Allemagne (AfD), Marcus Pretzell, sur son compte Twitter. « L'Allemagne n'est plus sûre face au terrorisme de l'islamisme radical », lui a fait écho la figure de proue de l'AfD, Frauke Petry, mettant en cause la décision de Mme Merkel d'ouvrir les portes du pays aux migrants et aux demandeurs d'asile à l'été 2015. La menace islamiste « a été importée de manière systématique et irresponsable au cours de l'année et demi écoulée », a-t-elle dénoncé.

Les critiques ne se limitent pas à la droite populiste. Le carnage de Berlin a réveillé celles de la branche bavaroise du parti conservateur de Mme Merkel, la CDU, qui depuis plus d'un an dénonce l'arrivée des réfugiés et réclame, sans résultat jusqu'ici, qu'un plafond annuel soit fixé sur le nombre de demandeurs d'asile autorisés à entrer en Allemagne. « Nous devons à présent nous interroger sur les risques que l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés dans le pays suscite pour nous », a averti le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann. L'opinion ne peut accepter « que l'on continue avec une situation où nous avons des risques accrus d'attentats provenant de personnes inspirées par l'islamisme radical », a-t-il dénoncé.

 

(Lire aussi : L'EI revendique l'attentat de Berlin)

 

Un 4e mandat ?
Le drame du marché de Noël de Berlin, dont les circonstances rappellent fortement l'attentat au camion de Nice, en France, le 14 juillet, survient à un moment où la chancelière avait commencé à regagner une partie du terrain perdu depuis 16 mois dans une opinion inquiète de l'afflux de réfugiés. Après avoir vu sa popularité chuter en début d'année et son parti être puni dans plusieurs scrutins électoraux par la montée de l'AfD, Mme Merkel bénéficiait depuis quelques semaines d'une embellie dans les sondages. Son parti était crédité dans les dernières enquêtes de 37 % des intentions de vote pour les prochaines législatives de 2017, après être descendu à un peu plus de 30 %.

La chancelière a profité, fin novembre, de ce rebond pour annoncer qu'elle briguait un quatrième mandat lors des législatives, qui se dérouleront probablement en septembre 2017, puis se faire adouber lors d'un congrès de la CDU début décembre. Elle a, à cette occasion, sensiblement durci son discours sur l'immigration afin de donner des gages à ses électeurs, promettant en particulier qu'une situation comme celle de l'automne 2015, où des centaines de milliers de demandeurs d'asile, fuyant pour une partie la guerre civile en Syrie, sont arrivés, ne se reproduirait plus.

« Le principal risque pour elle est de savoir comment son propre parti va réagir », estime Christian Mœlling, analyste de l'institut German Marshall Fund. « Il est possible que l'aile dure des conservateurs allemands cherche à obtenir davantage de concessions de sa part sur les questions de sécurité et d'immigration », ajoute-t-il, surtout s'il s'avère que le probable attentat a été orchestré avec l'aide d'une organisation. « Dans ce cas, la politique de Merkel serait perçue comme ayant conduit au risque accru », estime l'analyste.

 

 

Lire aussi

Ils ont vu l'attentat de Berlin, ils racontent

 

Pour mémoire
L'EI revendique une attaque à l'arme blanche mi-octobre à Hambourg

Attentat déjoué en Allemagne : scandale après le suicide en prison du suspect syrien

L'Allemagne fait un pas vers la déchéance de nationalité de jihadistes

 

Merkel sous pression après les attentats terroristes

 

Le drame du marché de Noël de Berlin risque de constituer un nouveau coup dur pour la chancelière Angela Merkel, régulièrement mise en cause pour sa politique d'immigration généreuse, au moment où elle commençait à remonter la pente dans l'opinion.
Après l'attaque, plusieurs médias allemands ont indiqué que l'auteur de l'attentat serait un réfugié pakistanais de 23 ans. Hier soir...

commentaires (4)

Les sponsors des bactéries ne veulent pas en finir , ils préfèrent les envoyer sur Palmyre .

FRIK-A-FRAK

11 h 00, le 21 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Les sponsors des bactéries ne veulent pas en finir , ils préfèrent les envoyer sur Palmyre .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 00, le 21 décembre 2016

  • COMBIEN DE FOIS A-T-ON CRIE DANS CE FORUM D'IDEES QUE LA STUPIDITE DES OCCIDENTAUX , A CROIRE QU'ON POUVAIT SELECTIONNER LES BONNES BACTERIES DES MAUVAISE ETAIENT VOUE A L'ECHEC . L'UNIQUE SOLUTION EST L'ERADICATION A LA SOURCE DE CES BACTERIES PAR LA COUPURE NETTE DE LEUR SOURCE DE FINANCEMENT ET SOUTIEN MILITAIRE . ON CONNAIT OU SE TROUVE CETTE SOURCE , M

    FRIK-A-FRAK

    10 h 44, le 21 décembre 2016

  • Angela Merkel ,a voulu faire de la politique démagogique pour plaire à tout le monde ...hélas, elle a oubliée son pragmatisme au vestiaire....d'ailleurs , difficile de remplacer le pragmatisme ,par la démagogie ...sans faire naufrage...

    M.V.

    08 h 30, le 21 décembre 2016

  • mais pas du tout ce ne sont pas les morts de Merkel !!! la presse européenne est en manque de sensationnalisme, se sont les morts des fascistes de l'extreme droite allemande plutôt

    Bery tus

    02 h 16, le 21 décembre 2016

Retour en haut