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Sport - Football - Corruption

Blatter définitivement hors jeu

Le TAS confirme la suspension de six ans du président déchu de la Fifa, qui dit ne pas vouloir faire appel.

À 80 ans, la retraite dans les sphères du foot a sonné pour Blatter. Pierre Albouy/Reuters

Joseph Blatter et le foot, c'est bel et bien fini : le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé, hier, la suspension de six ans infligée au président déchu de la Fifa, qui avait entraîné dans sa chute son successeur désigné, Michel Platini.
C'est le porte-parole de Blatter lui-même qui a annoncé la décision, coupant l'herbe sous le pied à la plus haute juridiction sportive, qui l'a confirmée un peu plus tard. Blatter a même réagi dans un communiqué – « J'ai appris qu'au sport on peut gagner, mais qu'on peut aussi perdre » – avant que le TAS ne s'exprime. Puis, un peu plus tard, il l'a annoncé lui-même : il n'ira pas plus loin. « Je prends acte, je ne ferai pas appel devant le Tribunal fédéral, je ne veux pas me battre contre des moulins à vent, a-t-il assuré. J'ai d'autres priorités, ma santé – qui est meilleure –, ma famille, l'amour et d'autres projets. » Le Tribunal fédéral est la plus haute autorité en Suisse.
À 80 ans, la retraite dans les sphères du football sonne donc définitivement pour Blatter, entré en 1975 comme directeur du développement d'une fédération sans le sou, qui ne comptait alors que 11 employés, et a débarqué sans ménagement en décembre 2015 pour une histoire de... gros sous. Contraint à la démission alors qu'un scandale de corruption sans précédent secouait l'instance suprême du foot mondial, Blatter avait été suspendu en décembre 2015 par la commission d'éthique de la Fifa, pour une durée de 8 ans, de toute activité liée au football à la suite d'un paiement controversé de 1,8 million d'euros à Michel Platini, également suspendu pour la même durée. Il avait été sanctionné pour « abus de position, gestion déloyale et conflit d'intérêts » pour ce versement (effectué en 2011) « sans base légale dans le contrat signé par les deux parties le 25 août 1999 ». Cette sanction avait été réduite à six ans en appel par la commission des recours de la Fifa.
La suspension de Platini a, elle, été réduite à 4 ans par le TAS en mai dernier. Pas celle de Blatter. La raison est simple, comme l'a expliqué Mathieu Reeb, secrétaire général du TAS : « Blatter n'avait pas demandé la réduction de sa suspension, mais l'annulation. Cette demande a été rejetée. » Platini a, lui, saisi le Tribunal fédéral le 19 octobre pour contester sa suspension. Une décision du Tribunal fédéral concernant Michel Platini est attendue autour de février ou de mars prochains, selon une source judiciaire.
Et Blatter n'en a pas fini avec la justice, civile cette fois. Depuis septembre 2015, il est inculpé en Suisse pour « abus de confiance » et « gestion déloyale » à la fois pour ce versement à Platini et pour « un contrat défavorable à la Fifa signé avec l'Union caribéenne de football (CFU) », présidée à l'époque par le sulfureux Trinidadien Jack Warner, ex-patron de la Confédération d'Amérique du Nord et des Caraïbes (Concacaf), radié à vie par la Fifa. Résilié en 2011, ce contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 à la CFU pour 600 000 dollars, une somme jugée en deçà du prix du marché. De plus, Blatter doit aussi faire face à des accusations d'enrichissement personnel, portées par la nouvelle direction de la Fifa.

(Source : AFP)

Joseph Blatter et le foot, c'est bel et bien fini : le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé, hier, la suspension de six ans infligée au président déchu de la Fifa, qui avait entraîné dans sa chute son successeur désigné, Michel Platini.C'est le porte-parole de Blatter lui-même qui a annoncé la décision, coupant l'herbe sous le pied à la plus haute juridiction sportive, qui l'a...

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