Rechercher
Rechercher

Économie

L’ingénierie financière de la BDL, « un transfert de la rente du secteur public vers le secteur bancaire »

Un autre volet du rapport semestriel de la Banque mondiale (BM) sur l'économie libanaise a, lui, été consacré à l'« ingénierie financière » de la Banque du Liban (BDL). Sans avancer de chiffres, l'analyse de la BM lui reconnaît un impact positif à moyen terme sur la croissance, mais craint une exacerbation des risques macrofinanciers, avant d'affirmer qu'il s'agit « d'un transfert de la rente du public vers le secteur bancaire ».
Pour rappel, fin mai, la BDL a échangé l'équivalent de 2 milliards de dollars de bons du Trésor en livres contre le même montant en eurobonds. Elle avait ensuite, selon l'agence de notation Moody's, acheté aux banques libanaises environ 6 milliards de dollars de bons du Trésor en livres à un taux d'escompte pendant l'été, avant de leur vendre 2 milliards de dollars d'eurobonds et 4 milliards de dollars de certificats de dépôt.
La BM constate que l'opération a donné un élan aux réserves en devises étrangères de la BDL, qui ont atteint 40,6 milliards de dollars fin septembre, en hausse de 4 milliards par rapport à fin avril (soit le mois précédant les échanges de titres). Elle met néanmoins en garde contre la hausse de l'exposition de la BDL à la dette souveraine extérieure, avec l'augmentation de la part d'eurobonds dans ses actifs. S'agissant des banques commerciales, la BM souligne que la hausse de leur liquidité en livres libanaises qui ne peut être utilisée que localement s'est accompagnée d'une réduction de leur liquidité en devises qui, elle, peut être utilisée à l'international.
Un fait qui devrait avoir « un impact positif sur les prêts en livres libanaises accordés au secteur privé, et donc sur la croissance économique », prévoit la BM. Cependant, dans le cas où il n'y a pas assez de demande pour cette liquidité additionnelle, la BM craint que les banques ne doivent gérer les risques de liquidité engendrés par l'opération.
Enfin, la BM considère que cette opération, si elle n'est pas présentée clairement comme une mesure exceptionnelle de la BDL dans un contexte particulier, pourrait conduire les banques commerciales à ne plus souscrire directement aux obligations émises par le ministère des Finances, mais à attendre que celles-ci leur soient revendues ultérieurement à des prix plus intéressants par la BDL.

Un autre volet du rapport semestriel de la Banque mondiale (BM) sur l'économie libanaise a, lui, été consacré à l'« ingénierie financière » de la Banque du Liban (BDL). Sans avancer de chiffres, l'analyse de la BM lui reconnaît un impact positif à moyen terme sur la croissance, mais craint une exacerbation des risques macrofinanciers, avant d'affirmer qu'il s'agit « d'un transfert...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut