Le Bahreïn va mettre aux enchères les biens du principal mouvement d'opposition chiite, dissous après avoir été accusé de "favoriser le terrorisme", a indiqué samedi une source judiciaire.
Un tribunal administratif a ordonné jeudi la confiscation et la vente aux enchères des actifs d'Al-Wefaq le 26 octobre, a précisé la source. La dissolution du mouvement en juillet avait entraîné de vives critiques de la part du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et des alliés de Manama à Washington et à Londres, ainsi que de l'Iran chiite, que Bahreïn accuse d'ingérence. Les forces de sécurité ont saisi les avoirs du mouvement, y compris ses quartiers généraux près de Manama et deux autres bureaux dans des villages chiites, selon la même source.
Al-Wefaq est notamment accusé de "favoriser le terrorisme" et d'incitation à la violence, dans un royaume à majorité chiite mais dirigé par une dynastie sunnite. Le chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, purge depuis fin 2014 une peine de neuf ans de prison pour complot contre le régime et incitation à la désobéissance.
Mais lundi, la Cour de cassation de Bahreïn a annulé sa condamnation et ordonné à la Cour d'appel de reprendre l'examen de l'affaire.
Al-Wefaq (L'Entente) comptait le plus grand bloc parlementaire avant la démission en 2011 de ses députés pour protester contre la répression du mouvement de contestation qui avait éclaté à Bahreïn dans la foulée du Printemps arabe.
Un tribunal administratif a ordonné jeudi la confiscation et la vente aux enchères des actifs d'Al-Wefaq le 26 octobre, a précisé la source. La dissolution du mouvement en juillet avait entraîné...
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur