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Moyen Orient et Monde - Présidentielle américaine

La guerre civile fait rage chez les républicains

Dans le camp démocrate, Barack Obama et Al Gore – appelé en renfort – défendent Hillary Clinton pour l'aider à conforter son avantage.

L’ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, candidat malheureux à la Maison-Blanche lors de l’élection présidentielle de 2000, a été appelé en renfort par le camp démocrate pour parler de son expérience ratée et mobiliser les électeurs encore indécis. Robin van Lonkhuijsen/ANP/AFP

La guerre civile faisait rage hier chez les républicains, Donald Trump reprochant à ses pairs de torpiller sa campagne présidentielle. Le milliardaire a accusé l'homme fort du Congrès, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, d'avoir « manqué de loyauté » quand il a annoncé, lundi, qu'il ne le défendrait plus, de peur de perdre non seulement la course à la Maison-Blanche, mais aussi le contrôle du Congrès.
La campagne du républicain a subi un tournant depuis la publication, vendredi dernier, d'une vidéo de 2005 où il tient des propos dégradants à l'égard des femmes, perdant le soutien de plusieurs ténors du parti ainsi que des points dans un sondage. Le candidat a certes tenté, lors de sa très violente joute télévisée dimanche contre Hillary Clinton, de recoller les morceaux de deux semaines de controverses continues sur ses impôts et son comportement machiste.
Mais la victoire à la présidentielle s'annonce désormais difficile, a reconnu M. Trump lui-même, hier, en accusant son propre camp : « C'est dur de bien faire quand Paul Ryan et les autres vous apportent zéro soutien ! » Il a même estimé que les démocrates étaient « beaucoup plus loyaux entre eux » que les républicains. Le magnat de l'immobilier s'est cependant réjoui « qu'on lui ait enlevé les menottes ». « Je peux maintenant me battre pour l'Amérique comme je veux », a affirmé le candidat qui, un temps, avait songé à se présenter comme candidat indépendant.
Lundi soir, M. Trump a menacé que si d'autres vidéos de lui étaient exhumées, il continuerait « à parler de Bill et Hillary Clinton faisant des choses déplacées », comme il l'avait fait lors du débat présidentiel, du jamais-vu dans ce genre de rencontre. Illustrant ce durcissement de ton, une publicité électorale du camp Trump montrait, entre défilés nord-coréens et prisonniers du groupe État islamique, l'ancienne secrétaire d'État chancelante après son malaise le 11 septembre.

Chaque voix compte
Les fractures ouvertes au sein du Parti républicain tranchent avec la démonstration de force de la famille démocrate, qui sillonnait hier les régions les plus disputées de la carte électorale.
L'ancienne Première dame est sur une pente ascendante depuis deux semaines. Un sondage NBC/Wall Street Journal, réalisé après la diffusion de la vidéo de M. Trump (mais avant le débat), la crédite d'une avance de 11 points sur le républicain, un sommet. Mais la démocrate ne veut rien laisser au hasard, son camp invitant systématiquement les électeurs à s'inscrire sur les listes pour maximiser la participation. L'état-major démocrate s'affole notamment face à la relative popularité du candidat libertarien Gary Johnson.
Sous ces auspices favorables, le président Barack Obama est lui-même allé faire campagne pour la démocrate en Caroline du Nord, à Greensboro. Le président américain sortant a tout intérêt à voir lui succéder en janvier Hillary Clinton, qui a promis de défendre son bilan et d'approfondir ses réformes progressistes, notamment sur la santé, l'immigration et l'environnement. « Si vous votez pour le candidat d'un parti qui n'a aucune chance de l'emporter, c'est un vote pour Trump », avait mis en garde M. Obama, le 28 septembre.
En outre, devenu chantre de la lutte contre le réchauffement du climat, l'ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, était aux côtés de Mme Clinton en Floride, dans l'espoir de séduire davantage de jeunes, mais aussi de souligner que chaque voix compte. Il y a seize ans, M. Gore avait perdu l'élection présidentielle américaine à quelques centaines de voix près, face à George W. Bush. C'est cette « cruelle leçon » qu'il voulait livrer aux Américains qui hésitent à voter pour la démocrate. C'est pour cette raison que l'équipe Clinton a appelé M. Gore, aujourd'hui âgé de 68 ans, confirmant sa « triple utilité »: il est un excellent porte-parole sur le climat, une priorité politique de Hillary Clinton ; il permettra peut-être de toucher les jeunes électeurs qui préféraient l'idéalisme de Bernie Sanders au froid pragmatisme de la candidate ; et il est donc la preuve vivante que « chaque voix compte ».
(Source : AFP)

La guerre civile faisait rage hier chez les républicains, Donald Trump reprochant à ses pairs de torpiller sa campagne présidentielle. Le milliardaire a accusé l'homme fort du Congrès, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, d'avoir « manqué de loyauté » quand il a annoncé, lundi, qu'il ne le défendrait plus, de peur de perdre non seulement la course...

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