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Irak : la suppression des postes de vice-président invalidée par la justice

La justice irakienne a invalidé lundi la décision du Premier ministre irakien de supprimer les postes de vice-président de la République, affirmant qu'elle contrevenait à la Constitution, selon un communiqué.

L'abolition de ces trois postes était une des mesures phares des réformes proposées par Haider Al-Abadi pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance du pays, dans la foulée des grandes manifestations populaires de l'été 2015. Cette décision est un coup dur pour le chef du gouvernement, qui va peut-être devoir redonner à son rival et prédécesseur Nouri al-Maliki un poste de vice-président qu'il occupait jusqu'alors.

La plus haute Cour de justice du pays a jugé lundi que "l'existence d'un ou plusieurs vice-présidents de la République est requise par la Constitution", a indiqué son porte-parole Abdelsattar Bayraqdar dans un communiqué. Selon lui, le Premier ministre aurait dû passer par une procédure de révision de la Constitution pour les supprimer mais ne l'a pas fait. Le Parlement avait rapidement voté son soutien aux mesures de M. Abadi sans procéder à une modification constitutionnelle.

La Cour n'a pas précisé qui, des trois anciens titulaires ou de trois nouveaux désignés par le Parlement, devaient occuper les postes en question.

La suppression de ces fonctions avait été contestée en justice en novembre 2015 par un des trois ex-titulaires, l'ancien président du Parlement Oussama al-Noujaifi. Ces postes, dont le périmètre de responsabilités était limité, étaient dotés de salaires confortables et de dispositifs personnels de sécurité.

Plongé dans une guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) depuis 2014, l'Irak est également aux prises avec une crise politique majeure. Sous la pression de la rue, notamment des partisans de l'influent chef chiite Moqtada Sadr, M. Abadi tente en effet de former un nouveau gouvernement formé de technocrates mais fait face à la forte opposition des partis traditionnels, qui craignent de perdre certains de leurs privilèges.
Plusieurs ministres ont démissionné depuis l'été et d'autres ont été démis de leurs fonctions.

Lundi, M. Sadr a critiqué dans un communiqué la décision de la justice et appelé à "une grande manifestation populaire" devant la Cour, dans la foulée des commémorations chiites cette semaine.

C'est dans ce contexte politique incertain que Bagdad s'apprête à lancer l'offensive pour la reconquête de Mossoul, dernière grande ville irakienne aux mains de l'EI.

La justice irakienne a invalidé lundi la décision du Premier ministre irakien de supprimer les postes de vice-président de la République, affirmant qu'elle contrevenait à la Constitution, selon un communiqué.L'abolition de ces trois postes était une des mesures phares des réformes proposées par Haider Al-Abadi pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance du pays, dans la...