Crise des déchets : la phase transitoire peut être réduite, déclare Chehayeb

La phase transitoire, permettant de passer du plan gouvernemental de gestion des ordures ménagères à la mise en place d'un plan décentralisé donnant un rôle important aux municipalités, fixée à quatre ans, peut être réduite, a déclaré mardi soir le président de la commission ministérielle chargée de la gestion des déchets, le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb.

"Le plan de gestion des déchets amendé comprend plusieurs étapes : le stockage des déchets, la fin de l'utilisation de l'aire de stockage de Bourj Hammoud qui constitue une condition essentielle, la construction de brise-lames et la construction de décharges sanitaires", a indiqué M. Chehayeb à l'issue d'une réunion organisée au ministère de l'Intérieur consacrée à la crise des déchets. Déclarant que "la décentralisation n'est pas un slogan", le ministre a estimé que "la phase de transition, fixée à quatre ans, peut être réduite si les municipalités achèvent leurs préparatifs avant ce délai".

De son côté, Hagop Pakradounian, député du Tachnag, s'est déclaré satisfait des amendements annoncés par M. Chehayeb.

Les présidents des fédérations de municipalités du Kesrouan et du Metn, ainsi que les présidents des municipalités de Bourj Hammoud et de Jdeidé ont notamment participé à cette réunion, présidée par le ministre de l'Intérieur Nohad Machnouk.

Le plan gouvernemental de gestion des déchets, adopté en mars, se fonde essentiellement sur la construction de deux décharges au Costa Brava (littoral de Choueifate) et à Bourj Hammoud-Jdeidé. Les Kataëb ferment depuis plusieurs semaines la route du chantier de la décharge de Bourj Hammoud, dénonçant le fait que les déchets sont stockés dans l'aire de stockage temporaire, adjacente au chantier de la décharge, presque sans tri préalable.

De son côté, la municipalité de Bourj Hammoud, soutenue par le Tachnag, a fermé la route de l'aire de stockage temporaire de la région , qui accueillait depuis mars les poubelles du Metn et du Kesrouan, provoquant une nouvelle crise des déchets dans ces deux cazas. La municipalité et le Tachnag protestent contre le blocage du plan gouvernemental (par la fermeture de la route de la décharge par des manifestants), mais aussi contre le tri insuffisant des déchets qui atterrissent chez eux, et contre l'incertitude concernant la réhabilitation de l'ancien dépotoir.